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aux Etats-Unis, la Chambre des représentants adopte le texte qui menace le réseau social d’interdiction

by News7
aux Etats-Unis, la Chambre des représentants adopte le texte qui menace le réseau social d’interdiction



Le député Robert Garcia s’exprime, soutenu par ses collègues Maxwell Frost, Sara Jacobs et Delia Ramirez et des créateurs de TikTok, pour s’opposer au projet de loi visant à interdire TikTok aux Etats-Unis, devant le Capitole à Washington, le 12 mars 2024. 
Le député Robert Garcia s’exprime, soutenu par ses collègues Maxwell Frost, Sara Jacobs et Delia Ramirez et des créateurs de TikTok, pour s’opposer au projet de loi visant à interdire TikTok aux Etats-Unis, devant le Capitole à Washington, le 12 mars 2024. CRAIG HUDSON / REUTERS La Chambre des représentants américaine a adopté, mercredi 13 mars, à une large majorité, une proposition de loi qui prévoit l’interdiction du réseau social TikTok aux Etats-Unis s’il ne coupe pas ses liens avec sa maison mère, ByteDance, et, plus largement, avec la Chine. C’est un développement majeur pour la plate-forme, qui ne semblait pas menacée il y a encore quelques jours, même si l’issue du vote à venir au Sénat reste incertaine. Le texte de loi, adopté à une large majorité de 352 voix sur 432 élus, « n’interdit pas TikTok », a fait valoir le chef de file des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, qui a voté en faveur de la proposition. « Il vise à résoudre des questions légitimes de sécurité nationale et de protection des données liées aux rapports du Parti communiste chinois avec un réseau social », a-t-il expliqué dans un communiqué. « Laisser TikTok continuer à opérer aux Etats-Unis alors qu’il est sous le contrôle du Parti communiste chinois est simplement inacceptable », a également commenté l’ancien vice-président républicain Mike Pence dans un communiqué. Depuis plusieurs mois, de nombreux responsables américains estiment que la plate-forme de vidéos courtes permet à Pékin d’espionner et de manipuler ses 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis. Avant le vote, la Chine a déclaré mercredi qu’une interdiction « sapera[it] la confiance des investisseurs internationaux » et reviendrait pour la première puissance mondiale à « se tirer une balle dans le pied », selon un porte-parole de la diplomatie chinoise, fustigeant les « intimidations » à l’encontre de TikTok. « Les Etats-Unis n’ont jamais trouvé de preuves que TikTok menace leur sécurité nationale », a rappelé Wang Wenbin lors d’un point presse. Lire aussi | Donald Trump s’oppose à l’interdiction de TikTok aux Etats-Unis, quatre ans après avoir voulu le proscrire Ajouter à vos sélections Risque pour la sécurité nationale Le sort du projet de loi est incertain au Sénat, où des personnalités de premier plan s’opposent à une mesure aussi radicale à l’encontre d’une application extrêmement populaire. Le président, Joe Biden, signera, s’il arrive sur son bureau, ce texte connu officiellement sous le nom de « Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act » [« loi sur la protection des Américains contre les applications contrôlées par des adversaires étrangers »], a déclaré plus tôt dans la semaine la Maison Blanche. La mesure obligerait ByteDance, la société mère de TikTok, à vendre l’application dans un délai de 180 jours, faute de quoi elle serait exclue des boutiques d’applications d’Apple et de Google aux Etats-Unis. Elle donnerait également au président le pouvoir de désigner d’autres applications comme des menaces pour la sécurité nationale si elles sont contrôlées par un pays considéré comme hostile aux Etats-Unis. Plusieurs Etats et le gouvernement fédéral ont interdit l’utilisation de l’application sur les appareils officiels du gouvernement, invoquant des risques pour la sécurité nationale. La reprise de l’offensive de Washington contre TikTok a surpris l’entreprise, selon le Wall Street Journal. Les dirigeants de TikTok avaient pourtant été rassurés par l’arrivée en février sur la plate-forme de Joe Biden dans le cadre de sa campagne pour un second mandat. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Sur TikTok, l’effet « terrier de lapin » inquiète la Commission européenne et les ONG Ajouter à vos sélections TikTok nie catégoriquement tout lien avec le gouvernement chinois et a restructuré l’entreprise de manière que les données des utilisateurs américains restent dans le pays. Le président-directeur général (PDG) de TikTok, Shou Zi Chew, se trouve à Washington, où il tente d’obtenir des soutiens pour bloquer le projet de loi. Revirement de Donald Trump L’ancien président Donald Trump a, lui, opéré un revirement en affirmant lundi qu’il était opposé à une interdiction, principalement parce qu’elle renforcerait Meta, propriétaire d’Instagram et de Facebook, qu’il a qualifié d’« ennemie du peuple ». Le Monde Offre spéciale étudiants et enseignants Accédez à tous nos contenus en illimité à partir de 9,99 €/mois au lieu de 11,99 €. S’abonner En 2020, le promoteur immobilier, alors président des Etats-Unis, avait tenté d’arracher le contrôle de TikTok à ByteDance avant d’en être empêché par les tribunaux américains. M. Trump a réfuté les accusations selon lesquelles il aurait changé de discours parce qu’un investisseur majeur de TikTok, Jeff Yass, avait menacé de ne plus contribuer au financement de campagnes électorales de républicains. Lire aussi | Aux Etats-Unis, le lobbying agressif de TikTok contre un nouveau projet de loi Ajouter à vos sélections D’autres tentatives d’interdiction de TikTok ont également échoué, un projet de loi proposé il y a un an n’ayant pas abouti, principalement en raison de préoccupations liées à la liberté d’expression. Quant à la proposition actuelle, « c’est un texte trop général, qui ne va pas résister à l’examen du premier amendement » à la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression, a réagi l’élu démocrate à la Chambre Ro Khanna. Une loi adoptée en mai par l’Etat du Montana (Nord-Ouest) pour interdire la plate-forme avait été suspendue par un tribunal fédéral fin 2023 au motif qu’elle violait les droits constitutionnels en matière de liberté d’expression. « L’autre problème est que beaucoup de gens gagnent leur vie avec cette plate-forme » aux Etats-Unis, a ajouté Ro Khanna devant des journalistes. Lire aussi (2023) : Article réservé à nos abonnés Pourquoi la pression occidentale, et particulièrement américaine, s’accentue sur TikTok Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu



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