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« La Chine soutient la production d’armements de Moscou »

by News7
« La Chine soutient la production d’armements de Moscou »



Le port de Saint-Pétersbourg (Russie), le 10 février 2024. OLGA MALTSEVA / AFP David O’Sullivan est un haut fonctionnaire très occupé. Envoyé spécial de l’Union européenne (UE) pour la mise en œuvre des sanctions contre la Russie, cet Irlandais blanchi sous le harnais bruxellois est chargé de vérifier qu’elle ne les contourne pas. Ce qu’elle fait avec un certain succès depuis l’entrée en vigueur du premier paquet, au début de la guerre déclenchée contre l’Ukraine, en février 2022. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Xi et Poutine réaffirment spectaculairement leur alliance contre l’Occident Ajouter à vos sélections Bruxelles n’a pas asséché tout échange avec la Russie, malgré les sanctions sur le pétrole et le charbon, les composants stratégiques, les entreprises, les patrons et les politiques. De nouvelles sanctions s’ajoutent au fil des mois. Début mars, un treizième paquet a porté sur deux cents entités et individus, sans toucher à un secteur particulier, après l’interdiction du commerce des diamants, le 1er janvier. L’UE protestait ainsi contre la mort de l’opposant à Vladimir Poutine Alexeï Navalny, le 16 février, dans un camp pénitentiaire de l’Arctique. Mais le gaz, le pétrole, l’uranium s’échangent toujours, même de façon indirecte. Sans oublier certains métaux, une activité lucrative pour Moscou, bien que les sanctions aient ramené la valeur des échanges, de 23 milliards d’euros en 2022, à 14 milliards en 2023. Cuivre camouflé en ferraille Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont ainsi annoncé, vendredi 12 avril, l’interdiction d’importer de l’aluminium, du cuivre et du nickel produit en Russie, ainsi que des restrictions dans le négoce de produits dérivés de gré à gré. Cruciales pour leur commerce, les Bourses des métaux de Londres et de Chicago ne pourront plus les accepter. « Cela empêchera le Kremlin d’injecter davantage d’argent dans sa machine de guerre », a assuré Jeremy Hunt, chancelier de l’Echiquier du Royaume-Uni. Les sanctions ont des effets, selon les chiffres des douanes russes : en 2023, les exportations de marchandises de la Russie vers le Vieux Continent ont chuté de 68 %, et de 28 % au niveau mondial, preuve que les échanges avec les pays refusant les sanctions n’ont pas compensé la perte du marché européen. Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés « La Russie et la Chine communient dans une bataille idéologique anti-occidentale, donc anti-européenne » Ajouter à vos sélections Chaque jour apporte pourtant son lot de contournements. Au moment où le Trésor annonçait l’embargo sur les métaux, des dirigeants américains révélaient que la Chine soutient la production d’armements de Moscou par la vente de machines-outils, de composants électroniques et de technologies pour les drones ou les missiles. Les deux pays s’échangent du cuivre camouflé en ferraille, révèle Reuters. Et des flots de marchandises importées d’Occident par la Turquie, le golfe Arabo-Persique et l’Asie centrale sont réexportés vers la Russie pour soutenir son effort de guerre. Il faudrait dix M. O’Sullivan pour surveiller tout ce trafic…



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