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A Taïwan, une campagne électorale centrée sur la Chine

by News7
A Taïwan, une campagne électorale centrée sur la Chine



Des soutiens de Lai Ching-te et de Hsiao Bi-khim, candidats du Parti démocrate progressiste (DPP) à la présidence et à la vice-présidence, à Kaohsiung (Taïwan), le 7 janvier 2024. YASUYOSHI CHIBA / AFP Des publicités pour les partis à la télévision et sur les bus, d’immenses affiches des candidats aux murs des immeubles, des camionnettes sillonnant les villes pour scander leurs noms par haut-parleurs : la campagne bat son plein à Taïwan, à l’approche des élections présidentielle et législatives du samedi 13 janvier. Lors d’un meeting, à quelques jours du vote, sur la place centrale face au port de Keelung, dans le nord de l’île, des milliers de personnes agitent les drapeaux verts de la formation au pouvoir, le Parti démocrate progressiste (DPP). Les applaudissements et cris redoublent lorsque sur la scène apparaît la présidente, Tsai Ing-wen, qui achève son second et dernier mandat, puis le candidat à sa succession, l’actuel vice-président, Lai Ching-te. Ce fils d’un mineur décédé alors qu’il était encore bébé, devenu médecin après des études dans la plus prestigieuse université de Taïwan et à Harvard, aux Etats-Unis, s’est converti à la politique lorsque les missiles chinois volaient au-dessus de l’île durant la première élection présidentielle démocratique, en 1996. Successivement député, maire de la grande ville méridionale de Tainan, premier ministre, candidat malheureux à la primaire du DPP contre Mme Tsai, en 2020, avant de se ranger à la vice-présidence, le responsable politique chevronné attend son heure. Il a fait sept fois le tour de l’île durant la campagne, pour n’oublier aucun endroit, parfaitement peigné à chacune de ses apparitions. De meeting en meeting, ont été évoqués les sujets économiques et sociaux, le prix des logements et les salaires qui n’ont pas suffisamment suivi, sauf dans le secteur des semi-conducteurs, qui fait la fierté nationale, ou encore les aides pour convaincre les couples de faire des enfants alors que la natalité ne cesse de baisser. Mais le thème qui divise profondément la classe politique taïwanaise est l’attitude à adopter vis-à-vis de la Chine. « Il faut continuer sur la route de la démocratie, et pour cela, choisir la bonne personne », lance sur la scène le candidat Lai, 64 ans, sa veste de base-ball « Team Taiwan » sur le dos. Crainte des représailles militaires A quelques dizaines de mètres de là, sur les quais, Fan Li-ti écoute d’une oreille curieuse. Cette femme de 37 ans en jeans et baskets Vans à damier n’a rien d’une militante ; elle sort juste du train qui chaque soir la ramène de Taipei, où elle travaille dans la tech. « Si on peut faire du commerce avec la Chine O.K., mais il ne faut pas y laisser nos droits », pense Mme Fan, confiant qu’elle votera DPP, mais sans conviction débordante. Comme elle, beaucoup s’inquiètent qu’une trop forte proximité avec la Chine ne conduise à être happés politiquement et économiquement, tout en craignant les représailles militaires en cas de défi frontal. Il vous reste 80% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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