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« Après les attentats terroristes à Moscou, la situation des migrants d’Asie centrale en Russie pourrait devenir encore plus difficile »

by News7
« Après les attentats terroristes à Moscou, la situation des migrants d’Asie centrale en Russie pourrait devenir encore plus difficile »



Après les attentats du 22 mars à Moscou, quatre individus, tous originaires du Tadjikistan, ont été inculpés par les autorités russes, qui ont rapidement fait connaître leur identité et diffusé des extraits d’interrogatoires. Islam Khalilov, un adolescent originaire du Kirghizistan qui travaille au vestiaire du Cross City Hall, site des attaques, a pour sa part joué un rôle crucial dans le sauvetage de plusieurs centaines de personnes. Ces événements viennent rappeler à quel point la situation des migrants d’Asie centrale installés en Russie est complexe et combien elle pourrait désormais devenir encore plus difficile. La Russie entretient avec le Kirghizistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan des relations de dépendance mutuelle. Les transferts de fonds effectués par les migrants sont d’une importance capitale pour leur économie. Par exemple, la Russie reste le principal pays d’accueil des migrants tadjiks, environ 1 million d’entre eux y vivent, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de l’ONU. Et si les envois de fonds faits par des travailleurs à l’étranger représentent 50,9 % du produit intérieur brut (PIB) tadjik, d’après la Banque mondiale, ces sommes proviennent en très grande majorité de Russie. L’octroi de la citoyenneté simplifiée De même, le Kirghizistan estime à 750 000 le nombre de ses ressortissants vivant en Russie, mais ces chiffres officiels ne représentent qu’une fraction de la réalité. Les transferts de fonds vers ce pays correspondent à 32 % du PIB kirghiz, toujours selon la Banque mondiale. L’Ouzbékistan, le pays le plus peuplé de la région, compte le plus grand nombre de migrants en Russie, avec plus de 1,1 million de ses concitoyens qui s’y sont installés, selon l’OIM, une estimation sans doute en deçà de la réalité. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Russie : après l’attentat près de Moscou, le Kremlin face à une vague anti-migrants Ajouter à vos sélections Mais la Russie dépend également fortement de la main-d’œuvre étrangère, surtout avec la guerre. L’octroi de la citoyenneté russe aux migrants d’Asie centrale a d’ailleurs été simplifié à plusieurs reprises depuis 2022 pour ceux qui participent à des opérations militaires, car les migrants ne sont pas seulement considérés comme des travailleurs, mais aussi comme d’éventuels soldats. Durant le premier trimestre 2023, chaque jour, près de 500 Tadjiks ont ainsi obtenu la citoyenneté russe, selon Xiromon Bakozoda, journaliste tadjike pour Radio Free Europe. L’enrôlement se fait parfois de force. La guerre en Ukraine est aussi source de difficultés économiques pour les migrants centrasiatiques, notamment à cause de la fluctuation du rouble par rapport au dollar américain. Des restrictions interdisant le recours aux migrants ont, en outre, été imposées en 2024 dans divers secteurs de l’économie. De même, la chasse aux sans-papiers s’est intensifiée. A deux reprises en 2023, l’opération « Nelegal 2023 » a été engagée par les autorités. Il vous reste 42.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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