Le président français, Emmanuel Macron, rencontre Sheikh Hasina, première ministre du Bangladesh, le 11 septembre 2023. PRIME MINISTER’S OFFICE OF BANGL / VIA REUTERS Renforcer des liens en commençant par le commerce. En visite au Bangladesh, Emmanuel Macron a défendu lundi 11 septembre sa « troisième voie dans l’Indo-Pacifique », région tiraillée entre les Etats-Unis et la Chine, tout en évoquant un « engagement » d’une compagnie bangladaise en faveur d’un futur achat de dix A350 de l’avionneur européen Airbus. « Je vous remercie pour le choix de confiance pour l’aéronautique européenne, et l’engagement sur ces dix A350 d’Airbus est un point important », a déclaré le président français devant la presse, aux côtés de la première ministre bangladaise, Sheikh Hasina. Selon son entourage, les deux parties « travaillent à finaliser un contrat » entre la compagnie locale Biman Bangladesh Airlines et Airbus. Biman ayant jusqu’ici toujours acheté des Boeing américains, il s’agirait d’une « vraie percée » et de la traduction de la volonté française de « conquérir de nouveaux terrains », selon la délégation française. Le montant d’un tel contrat dépasserait 3,2 milliards de dollars (2,9 milliards d’euros) s’il est finalisé et si l’on s’en tient au dernier prix catalogue communiqué par Airbus. Le prix catalogue est toutefois rarement appliqué, en raison des rabais consentis. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Airbus tient difficilement la cadence des commandes géantes d’avions « Communauté de vues stratégiques » Au-delà de ces tractations commerciales, M. Macron a redit vouloir « bâtir une nouvelle page » dans les relations avec Dacca. « Nous partageons le même attachement aux valeurs démocratiques, à l’Etat de droit et aux droits de l’homme, triptyque sans lequel il ne saurait y avoir de développement durable », a-t-il estimé, évoquant aussi une « communauté de vues stratégiques » et une « volonté commune » de « ne céder à aucune pression extérieure ». « Je défends, vous le savez, cette troisième voie dans l’Indo-Pacifique, fondée sur le respect de la souveraineté et l’autonomie stratégique de nos partenaires », a insisté le président français, disant la France prête à proposer des « alternatives durables ». L’Indo-Pacifique, ou Asie-Pacifique, est cette vaste zone couvrant les océans Indien et Pacifique, théâtre de tensions internationales croissantes entre les Etats-Unis et la Chine, et où la France, forte de ses territoires d’outre-mer, entend développer sa présence aux côtés de partenaires régionaux. Le président français a aussi affirmé vouloir renforcer les échanges culturels, la coopération dans le domaine de l’espace, et assister le Bangladesh dans ses efforts d’adaptation aux « phénomènes de montée des eaux » et aux « événements climatiques extrêmes », auxquels le pays est « particulièrement vulnérable ». Sheikh Hasina a remercié la France pour sa « confiance » dans « le progrès constant et spectaculaire de l’économie » du pays et pour son « soutien » à la « politique d’indépendance souveraine [de celui-ci], particulièrement dans le contexte d’instabilité géopolitique persistante ». Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Dans l’Indo-Pacifique, les armées françaises confrontées à leurs limites capacitaires Le Monde avec AFP
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Au Bangladesh, Emmanuel Macron défend sa « troisième voie » et évoque la vente d’une dizaine d’avions A350
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