Une vue aérienne montre la centrale nucléaire de Fukushima, dans le nord du Japon, le 24 août 2023. AP Treize ans après le tsunami ayant provoqué au Japon la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl, des essais visant à étudier l’intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima vont être menés cette semaine. La Tokyo Electric Power Company (Tepco), l’opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima a annoncé, lundi 19 août, qu’elle enverrait une sonde à l’intérieur d’un réacteur en panne. Equipée d’un bras robotique, celle-ci devrait mettre environ une semaine pour atteindre les débris radioactifs à l’intérieur du réacteur et réapparaître avec l’échantillon le mois prochain. L’échantillon en question sera ensuite étudié afin d’obtenir des indices sur l’état de l’intérieur des réacteurs et leur contenu dangereux, une étape cruciale vers le déclassement de Fukushima. Le déclassement d’une centrale vise à ce que le démantèlement et la gestion des déchets qui en découlent puissent se faire de manière sûre et efficace, sans effets négatifs sur l’environnement. « Nous procéderons avec prudence en faisant de la sécurité notre priorité absolue », a déclaré lundi un responsable de Tepco lors d’une conférence de presse. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Fukushima : au-delà des eaux contaminées, les immenses défis du démantèlement de la centrale Ajouter à vos sélections Une tentative similaire en février Les quelque 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouveraient à l’intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire sont le résultat d’une fusion bien particulière. Trois des six réacteurs de Fukushima fonctionnaient lorsque le tsunami a frappé les côtes japonaises, le 11 mars 2011, détruisant les systèmes de refroidissement et les faisant fondre. Le combustible et d’autres matériaux avaient alors fondu avant de se solidifier en « débris de combustible » hautement radioactifs. Ces derniers ont des niveaux de rayonnement si élevés que Tepco a dû développer des robots spécialisés capables d’y résister pour fonctionner à l’intérieur. Leur retrait complet est considéré comme le défi le plus redoutable du projet de déclassement de la centrale, dont les travaux pharaoniques de décontamination et de démantèlement doivent durer plusieurs décennies. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima tente d’atteindre ces débris. A la fin de février, Tepco avait envoyé deux mini-drones et un mini-robot en forme de serpent dans l’un des trois réacteurs gravement endommagés, dans lequel se trouvent des tonnes de combustible et de débris fondus. Mais l’opération avait été interrompue en raison de problèmes techniques, le robot en forme de serpent n’ayant pas pu atteindre sa destination. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Japon, le démantèlement de la centrale de Fukushima, un chantier complexe sans cesse repoussé Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP
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Au Japon, une sonde va être envoyée dans un réacteur de la centrale de Fukushima pour ramener un échantillon
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