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Au Pakistan, Imran Khan tenu à l’écart des élections législatives

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Au Pakistan, Imran Khan tenu à l’écart des élections législatives



Des affiches de campagne électorale du parti de l’ancien premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, dans un marché à Lahore, au Pakistan, lundi 5 février 2024. K.M. CHAUDARY / AP Rarement élections générales au Pakistan ont été aussi faussées. Le scrutin qui se tiendra le 8 février, dans un climat d’extrême répression, signe la mise à mort civique de l’homme le plus populaire du pays, exécutée par ses ennemis, l’armée d’un côté, les clans Sharif et Bhutto de l’autre. Imran Khan, 71 ans, a été incarcéré le 5 août 2023, un an après avoir été chassé du pouvoir par une coalition parlementaire. Il a été déclaré inéligible pour cinq ans, puis dix ans. Son parti, le Pakistan Tehrik-e-Insaf (PTI), a été décapité. La plupart de ses dirigeants sont sous les verrous, les rassemblements et collectes de fonds du parti ont été bloqués et les meetings en ligne interrompus par des coupures d’Internet. Toutes ces entraves sont destinées à éviter un raz-de-marée électoral du PTI. Un dernier coup a été asséné par la commission électorale et validé par la Cour suprême, à savoir l’interdiction pour les candidats d’utiliser sur les bulletins de vote le logo traditionnel du parti, la batte de cricket. « C’est un des plus grands coups électoraux jamais portés », un « truquage effronté avant le scrutin », a commenté Michael Kugelman, directeur de l’Institut d’Asie du Sud au Wilson Center, basé à Washington, soulignant la disparition d’un repère crucial pour les électeurs. La moitié des adultes sont analphabètes au Pakistan et le PTI est reconnu par ce symbole, attaché à la carrière de son fondateur, Imran Khan, ancien champion de cricket, devenu un héros national en remportant la Coupe du monde en 1992. Les candidats du PTI ont été contraints de se présenter comme des candidats indépendants, avec leur propre logo. Deux jours avant le scrutin, la police du Pendjab, la province la plus peuplée et la plus déterminante pour les élections, continuait à faire des descentes dans les bureaux du parti et au domicile de ses dirigeants pour empêcher toute forme de réunion. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Pakistan : écroué, Imran Khan voit s’éloigner les chances d’un retour en politique Ignoré des médias largement sous contrôle du gouvernement, interdit de campagne, le PTI a tenté de contourner les difficultés en usant des réseaux sociaux. « La liste de nos candidats du PTI est consultable sur la page Facebook d’Imran Khan. Nous avons réussi à présenter des candidats dans toutes les circonscriptions et nous avons fait des meetings en ligne, assure Faisal Amin Khan, ancien ministre du gouvernement de la province du Khyber Pakhtunkhwa. Si les élections sont transparentes, nous gagneront haut la main. Si elles ne le sont pas, les gens ne l’accepteront pas. » « Purge » pour réduire au silence la justice Il vous reste 75% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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