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Au Pakistan, malgré sa victoire, le parti d’Imran Khan ne pourra pas former de gouvernement

by News7
Au Pakistan, malgré sa victoire, le parti d’Imran Khan ne pourra pas former de gouvernement



Des partisans de l’ancien premier ministre Imran Khan le 8 février 2024 à Islamabad. CHARLOTTE GREENFIELD / REUTERS Les résultats sont tombés avec plus de vingt-quatre heures de retard, sans explication, nourrissant les soupçons de fraudes. Défiant tous les pronostics et en dépit des efforts conjugués de l’armée et de ses adversaires pour le disqualifier, le parti d’Imran Khan, le Pakistan Tehrik-e-Insaf (PTI), sort en tête des élections législatives du 8 février au Pakistan, avec près d’une vingtaine de sièges d’avance (sur 336) sur son concurrent le plus proche, la Ligue musulmane de Nawaz Sharif. Ce résultat inattendu, et sans doute minoré, reflète l’immense popularité de l’ancien premier ministre, empêché de concourir, incarcéré depuis le 5 août 2023 à la prison Adiala, à Rawalpindi, mais adulé par une grande partie de la population, notamment les jeunes, qui représentent près de la moitié des électeurs. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Pakistan, Imran Khan tenu à l’écart des élections législatives Ajouter à vos sélections Durant ces derniers mois, le PTI et son leader sont restés combatifs, utilisant la force de résonance des réseaux sociaux pour contourner la censure et les entraves. Le parti a réussi à présenter des candidats dans toutes les circonscriptions. Ses équipes ont diffusé, samedi matin, une vidéo générée par l’intelligence artificielle dans laquelle Imran Khan salue la victoire de ses partisans. Les manœuvres judiciaires et policières à l’encontre de l’ancien champion du monde de cricket ont produit l’effet inverse de celui attendu, elles ont galvanisé ses partisans. Les électeurs ont fait la queue dans les bureaux de vote, malgré un climat de peur attisé par plusieurs attentats perpétrés la veille du scrutin. Le jour de l’élection, les autorités ont suspendu la téléphonie mobile, empêchant les citoyens de localiser leur bureau de vote. La victoire électorale du PTI ne signifie pas un retour au pouvoir, car la formation gagnante doit trouver des alliés pour gouverner. Elle n’en a pas. Surtout, le PTI, empêché de concourir en tant que formation et obligé de présenter des candidats indépendants, n’aura pas la possibilité, comme les autres formations, de bénéficier des quotas de sièges attribués aux minorités, dont 60 pour les femmes. Ses adversaires vont se partager la manne. Réputation sulfureuse Quoique devancé par son grand ennemi, Nawaz Sharif se prépare donc pour un quatrième mandat. Il a clamé sa victoire avant même la fin du dépouillement. L’ancien premier ministre, revenu en octobre après cinq ans d’exil à Londres, reste le favori des militaires. Mais il part avec un sérieux handicap : son score équivaut à un désaveu. Contrairement au PTI, il a mobilisé d’importants moyens pour faire sa campagne, arrivant et repartant de ses meetings en hélicoptère. Mais sa campagne fut morose, le lion du Pendjab a perdu de sa pugnacité. Les Pakistanais ont clairement refusé le candidat de l’armée, à la réputation sulfureuse. Il vous reste 60% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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