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Au Bangladesh, la fronde des étudiants contre les quotas dans l’accès à la fonction publique

by News7
Au Bangladesh, la fronde des étudiants contre les quotas dans l’accès à la fonction publique



Des étudiants opposés aux quotas, lors d’affrontements avec la police et avec les partisans de la Ligue Awami (au pouvoir), à Dacca, le 18 juillet 2024. MOHAMMAD PONIR HOSSAIN / REUTERS La colère des étudiants ne faiblit pas. Après une série de nouveaux affrontements violents mercredi 17 juillet, les manifestants ont annoncé qu’ils continueraient leur mouvement de grève, en bloquant les axes routiers et ferroviaires en dépit de la répression policière. Depuis le 1er juillet, toute une partie de la jeunesse bangladaise est dans la rue pour protester contre un système de quotas dans l’accès aux emplois de fonctionnaires. Plus de la moitié des personnes recrutées dans la fonction publique le sont en fonction de critères de discrimination positive. Les manifestants, qui réclament un recrutement au mérite, estiment que le système de quotas en place favorise les partisans de la première ministre, Sheikh Hasina. Au total, 30 % des postes de fonctionnaires sont réservés aux enfants de ceux qui se sont battus aux côtés du père de Mme Hasina, Sheikh Mujibur Rahman, pour l’indépendance du pays en 1971. Face à la fronde, la Cour suprême a momentanément suspendu les quotas le 10 juillet. Cette décision n’a pas suffi à calmer la colère. Des violences ont éclaté lundi 15 juillet. Elles ont opposé les étudiants de la prestigieuse université de Dacca, opposés aux quotas, aux forces de l’ordre mais aussi à Bangladesh Chhatra League (BCL), l’aile étudiante de la Ligue Awami, le parti au pouvoir. « Le campus s’est transformé en champ de bataille », écrit, dans un article publié par la presse locale, Azra Humayra, une étudiante en journalisme. « Les partisans de la BCL étaient armés de bâtons, de crosses de hockey, de barres de fer », poursuit-elle, expliquant avoir vu au moins cinq personnes tirer des coups de feu. La police a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Plusieurs centaines de personnes ont été blessées lundi et au moins six personnes ont été tuées mardi à Dacca, à Chittagong (Sud-Est) et à Rangpur (Nord). « Violences atroces » La répression s’est poursuivie mercredi. A l’université de Dacca, des centaines d’étudiants avaient organisé une cérémonie en hommage aux personnes tuées, au cours de laquelle ils ont recouvert six cercueils du drapeau vert et rouge du Bangladesh. « Nous sommes environ 400 étudiants sur le campus, mais la police ne nous a pas laissés tenir cette prière funéraire et a fait usage de grenades assourdissantes, a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour nous disperser », rapporte Shabab Wasi, une étudiante en quatrième année de communication et journalisme. A l’université de Jahangirnagar, à 25 kilomètres au nord de Dacca, la police s’en est également prise aux étudiants. « La police nous a attaqués alors que nous manifestions pacifiquement », affirme Arif Sohel, étudiant en relations internationales et l’un des organisateurs de ces protestations. Il vous reste 49.18% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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