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Aux Maldives, le clan pro-Pékin en tête du premier tour de la présidentielle

by News7
Aux Maldives, le clan pro-Pékin en tête du premier tour de la présidentielle



Mohamed Muizzu, candidat de l’alliance entre le Congrès national du peuple et le Parti progressiste maldivien, à Malé, le 8 septembre 2023. MOHAMED AFRAH / AFP Après avoir joué la carte chinoise, puis indienne, les Maldives vont-elles retourner dans le giron de Pékin ? A l’issue du premier tour de la présidentielle, samedi 9 septembre, le président Mohamed Solih, élu en 2018 sur un programme de rapprochement avec New Delhi, n’a réuni que 39 % des voix, devancé par Mohamed Muizzu, le maire de Malé, l’île-capitale de l’archipel, et ardent défenseur des investissements chinois dans le pays, qui a obtenu 46 % des voix. La compétition entre les deux hommes illustre la lutte d’influence que se livrent la Chine et l’Inde dans l’océan Indien. Les Maldives, chapelet d’îles connues pour leurs plages paradisiaques et leur tourisme de luxe, ne comptent qu’un demi-million habitants, mais occupent une position hautement stratégique localement. Historiquement considéré par l’Inde comme son pré carré, l’archipel avait opéré un virage géostratégique à 180 degrés à partir de 2013, lorsque le président d’alors, Abdulla Yameen, avait ouvert grands les bras aux entreprises chinoises, faisant de son pays une pièce essentielle des « nouvelles routes de la soie » – ces investissements monstres portés par le président Xi Jinping et censés redessiner les flux économiques mondiaux au profit de la Chine. Cinq ans plus tard, le Parti démocrate maldivien (MDP), historiquement proche de l’Inde, revenait au pouvoir et rétablissait des liens de haut niveau avec New Delhi, tout en tentant de renégocier la dette colossale contractée auprès de Pékin. Le clan pro-indien divisé Au cours de ce mandat, néanmoins, le clan pro-indien s’est fissuré, un conflit opposant le président, Mohamed Solih, au président du Parlement, Mohamed Nasheed. Ce dernier, ancien prisonnier politique, premier chef d’Etat maldivien démocratiquement élu en 2008, est l’une des rares personnalités maldiviennes connues à l’étranger, notamment pour son activisme en faveur du climat. Il est aussi la bête noire des islamistes, offusqués par ses prises de position libérales concernant la consommation d’alcool – qui n’est permise que dans les îles-hôtels réservées aux touristes – et par l’ouverture du pays aux citoyens israéliens. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Aux Maldives, l’islam puritain gagne du terrain Victime d’une tentative d’assassinat, en mai 2021, attribuée à la mouvance islamiste, Mohamed Nasheed passe à l’offensive, et tente de faire adopter une loi interdisant à quiconque d’accuser publiquement un musulman d’être un « infidèle ». « Le MDP a tout d’abord soutenu le projet de loi, indique John James Robinson, journaliste britannique et auteur de The Maldives. Islamic Republic, Tropical Autocracy (Hurst, 2015, non traduit). Puis il l’a retiré, sur le conseil de responsables religieux. Pour de nombreux Maldiviens libéraux, qui soutenaient le MDP, il s’agissait d’une promesse trahie. » L’arrestation du frère de Mohamed Nasheed, condamné pour homosexualité après la divulgation d’une « sextape », aggrave le différend avec le président, accusé d’avoir instrumentalisé l’affaire pour s’acheter le soutien des islamistes. Il vous reste 35% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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