Bachar Al-Assad et son épouse, Asma, à leur arrivée à Hangzhou, le 21 septembre, sur une photo diffusée par l’agence officielle chinoise Chine nouvelle. HUANG ZONGZHI / AP Isolé sur la scène internationale, le président syrien, Bachar Al-Assad, a entamé jeudi 21 septembre une visite officielle en Chine avec l’espoir, selon Pékin, de porter les relations bilatérales à « un nouveau niveau ». Le dirigeant syrien cherche des fonds pour la reconstruction du pays après une guerre civile sanglante qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures et a réduit à néant plusieurs secteurs de l’économie, tandis que la Syrie est soumise à de lourdes sanctions internationales. Le moment est d’autant plus important après les manifestations qui ont éclaté à Soueïda, dans le sud du pays, pour appeler au départ de Bachar Al-Assad. Depuis 2011, les forces du pouvoir syrien ont repris la majeure partie du territoire grâce à l’aide militaire cruciale des alliés russe et iranien, mais le pays a besoin d’investissements pour la reconstruction. « Nous croyons que la visite du président Bachar Al-Assad va renforcer la confiance politique mutuelle et la coopération dans des secteurs variés entre les deux pays, portant les liens bilatéraux à un nouveau niveau », a déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Mao Ning, lors d’un point presse. « Depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a soixante-sept ans, les relations [entre la Syrie et la Chine] ont connu un développement sain et stable », a relevé Mme Ning. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La reconstruction de la Syrie, nouvel objet de chantage pour Bachar Al-Assad Retour sur la scène internationale Le dernièr déplacement de Bachar Al-Assad en Chine remonte à 2004 et il s’agissait de la première visite d’un dirigeant syrien depuis l’établissement des relations diplomatiques avec Pékin, en 1956. La Chine fait partie des alliés du président Assad et lui a notamment apporté son soutien au Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), s’abstenant régulièrement lors du vote de résolutions contrariant le pouvoir syrien. Cette visite survient dans un contexte de retour sur la scène internationale du dirigient syrien. Plus tôt cette anneé, son régime a entamé un rapprochement avec de nombreux pays arabes, après des années d’isolement consécutif à la guerre civile, qui a éclaté en 2011. Cette tentative de normalisation des relations a été consacrée en mai par le retour de Damas au sein de la Ligue arabe, et la participation du président syrien à un sommet en Arabie saoudite. Pékin joue au Moyen-Orient un rôle grandissant, à l’image du spectaculaire rapprochement qu’il a permis en début d’année entre l’Iran et l’Arabie saoudite. La Chine, très active dans une région historiquement stratégique pour les Etats-Unis, y promeut son ambitieux projet des « nouvelles routes de la soie », qui consiste en des investissements massifs dans les infrastructures pour améliorer les liaisons commerciales entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique. La Syrie a rejoint le projet en janvier 2022 et espérait d’importantes retombées économiques. Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés « Nouvelles routes de la soie » : comment le chantier du siècle de la Chine s’est enlisé Le Monde avec AFP
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