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En Azerbaïdjan, un nouveau tour de vis contre les voix dissidentes avant la COP29

by News7
En Azerbaïdjan, un nouveau tour de vis contre les voix dissidentes avant la COP29



Un chercheur azerbaïdjanais réputé, opposant au régime d’Ilham Aliev, a été arrêté tandis que deux autres chercheurs ont été interrogés par la police et empêchés de quitter le territoire, pour les mêmes raisons. Bahruz Samadov, 28 ans, a été placé en détention provisoire le 23 août pour une durée de quatre mois. Il est accusé par le parquet de « trahison de l’Etat », une charge pour laquelle, s’il est reconnu coupable, il risque entre douze ans de prison et la réclusion criminelle à perpétuité. M. Samadov clame son innocence et se déclare « prisonnier pour la paix », faisant référence à son militantisme en faveur du dialogue arméno-azerbaïdjanais. Auteur d’éditoriaux retentissants (traduits en anglais sur le site OC Media) déconstruisant les récits officiels sur l’alliance turco-azerbaïdjanaise ou l’opportuniste effort anticolonial de Bakou, ce diplômé en sciences politiques est devenu l’une des principales voix dissidentes restées en Azerbaïdjan. Un choix courageux alors que les arrestations de dissidents se sont succédé ces derniers mois, à l’approche de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat (COP29). Elle se tiendra en novembre à Bakou, qui déclare vouloir en faire une « COP de la paix », quatre ans après la guerre contre l’Arménie et un an après l’exode des Arméniens du Haut-Karabakh. Selon la journaliste azerbaïdjanaise Ulviyya Ali, qui s’est exprimée sur le réseau social X, M. Samadov est « privé de ses droits basiques de détenu, n’est pas autorisé à lire des livres ni à regarder la télévision. Il ne peut appeler personne en dehors de sa grand-mère ». Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La désinformation « anticoloniale » de l’Azerbaïdjan contre la France, héritage des méthodes du KGB Ajouter à vos sélections Dans la foulée de son arrestation, un autre militant pacifiste et écrivain, Samad Shikhi, a été arrêté à l’aéroport de Bakou le 23 août alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour Tbilissi, en Géorgie. Mardi 27 août, c’était au tour de Cavid Aga, un chercheur et journaliste indépendant, également interpellé alors qu’il allait s’envoler pour Vilnius, en Lituanie. Relâché dans la soirée, M. Aga a indiqué sur X (où il est suivi par 37 500 personnes) qu’il était forcé de renoncer à une année d’études à l’université de Vilnius. « Campagne coordonnée contre les militants pacifistes » MM. Shikhi et Aga ont tous deux été interrogés pendant plusieurs heures en tant que témoins par des enquêteurs chargés de l’affaire visant M. Samadov. Leur entourage estime que des pressions ont été exercées contre les deux hommes pour qu’ils témoignent à charge contre ce dernier. L’affaire visant M. Samadov s’inscrit dans un contexte de répression accrue visant à museler les voix indépendantes en Azerbaïdjan. Fin juillet, les autorités de Bakou ont placé un universitaire issu de la minorité talyche (une ethnie vivant autour de la frontière irano-azerbaïdjanaise), Igbal Abilov, en détention préventive pour quatre mois. Lui aussi est soupçonné d’avoir « trahi l’Etat ». Un peu plus tôt, le 3 juin, l’économiste Farid Mehralizada était arrêté pour « trafic de devises étrangères ». Une accusation qui avait déjà été utilisée en novembre 2023 par le régime azerbaïdjanais pour emprisonner six journalistes du site d’investigation Abzas Media et, le 30 avril, pour incarcérer le dissident et défenseur des droits humains Anar Mammadli. Il vous reste 30.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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