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En Corée du Sud, l’île de Yeonpyeong, en première ligne des affrontements avec le Nord

by News7
En Corée du Sud, l’île de Yeonpyeong, en première ligne des affrontements avec le Nord



Dans un abri sur l’île de Yeonpyeong, près de la frontière maritime avec la Corée du Nord, le 6 janvier 2024, un jour après le bombardement de la Corée du Nord. JUNG YEON-JE / AFP « Ici, c’est un lieu spécial. C’est l’île qui garde la Corée du Sud. » Pour Song Young-ok, Yeonpyeong est davantage qu’une simple petite île de 6 kilomètres carrés en mer Jaune, à 80 kilomètres à l’ouest de la grande ville portuaire sud-coréenne d’Inchon. On y accède par le ferry Korea-Princess. Originaire de Séoul, la gérante de la pension Dooly apprécie son paysage vallonné, ses crabes, célèbres dans toute la péninsule, et ses colonies d’aigrettes qui affluent au printemps. Elle sait que l’île revêt un enjeu stratégique de première importance. Le 5 janvier, ses 1 800 habitants ont dû gagner les abris, car la Corée du Nord effectuait des tirs d’artillerie depuis la côte de la province du Hwanghae du Sud, à 12 kilomètres au nord. L’île vit au cœur des tensions intercoréennes en raison notamment des divergences sur le tracé de la Northern Limit Line (NLL, ligne de limite du Nord), frontière maritime tracée par l’ONU à la fin de la guerre de Corée (1950-1953), mais contestée par Pyongyang. De ses hauteurs couvertes de pins, on aperçoit par temps clair les îles nord-coréennes. La plus proche, Seokdo, n’est qu’à 3 kilomètres. L’usage de jumelles dévoile les blockhaus aux ouvertures pointées vers le Sud. Cette proximité explique la présence massive de militaires sur Yeonpyeong. Les patrouilleurs de la marine mouillent au port. Chacune des petites routes de l’île conduit immanquablement aux bases de l’armée de terre. Chaque carrefour est protégé par des casemates dissimulées sous des filets de camouflage. Des bunkers massifs aux façades tout en nuances de kaki sont creusés dans les montagnes. Radars, antennes et tours d’observation coiffent chaque sommet. A l’entrée des quelques plages de galets auxquelles on accède figure systématiquement l’avertissement : « Attention aux mines échouées sur la plage. » « Batailles navales » Et puis, il y a les monuments érigés en souvenir des victimes des accrochages intercoréens. Le premier date de 1967. Puis il y eut les « batailles navales » de 1999 et 2002 entre les bateaux des deux Corées, qui firent une dizaine de morts. En 2010, un bombardement de la Corée du Nord a tué quatre personnes, dont deux militaires, et détruit plusieurs maisons. La petite ville s’est reconstruite. Le gouvernement a investi 758,5 milliards de wons (525 millions d’euros) dans des équipements – enceintes sportives, nouveaux abris, réseau de caméras de surveillance et lieux de mémoire du bombardement. Trois maisons détruites ont été laissées en l’état, en guise de souvenir, près d’un petit musée qui relate l’histoire des affrontements intercoréens. Il vous reste 45% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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