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Face à la Chine, l’Allemagne continue de préférer le rapprochement à l’affrontement

by News7
Face à la Chine, l’Allemagne continue de préférer le rapprochement à l’affrontement



Le président chinois, Xi Jinping, accueille le chancelier allemand, Olaf Scholz, au Grand Hall de Pékin, le 4 novembre 2022. KAY NIETFELD / AFP C’était il y a neuf mois. Le 13 juillet 2023, le gouvernement allemand publiait sa « Stragégie à l’égard de la Chine » (« China-Strategie »), un document de 64 pages dont la justification tenait en une phrase : « La Chine a changé, et cela nous oblige à reconsidérer nos relations avec elle. » Au cœur de la nouvelle approche prônée par Berlin : l’objectif du derisking (« atténuation des risques »), autrement dit la nécessité de rendre l’économie allemande moins dépendante d’une Chine devenue « plus répressive à l’intérieur et plus offensive à l’extérieur ». Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les entreprises européennes en Chine inquiètes mais peu convaincues par le « derisking » Ajouter à vos sélections Un an après le début de la guerre en Ukraine, qui lui avait rappelé à quel point elle s’était dangereusement rendue dépendante du gaz russe, l’Allemagne assurait avoir retenu la leçon : « Nous ne pouvons pas nous permettre de commettre une seconde fois l’erreur que nous avons commise avec la Russie », déclarait la ministre des affaires étrangères, Annalena Baerbock, lors de la présentation à la presse de la nouvelle « stratégie » de Berlin à l’égard de la Chine. Neuf mois plus tard, que reste-t-il de ces bonnes paroles ? A l’évidence, pas grand-chose, comme le laisse augurer la visite d’Olaf Scholz en Chine, prévue de dimanche 14 à mardi 16 avril. Par sa durée – trois jours entiers sur place, soit le séjour le plus long que le chancelier a effectué à l’étranger depuis son arrivée au pouvoir, en décembre 2021 – ainsi que par l’importance de la délégation qui l’accompagne – les ministres des transports, de l’agriculture et de l’environnement et plusieurs grands patrons, dont ceux de Siemens, de Bayer, de Mercedes, de BMW et de ThyssenKrupp –, ce déplacement en rappelle d’autres. + 136 % d’exportations vers la Chine de 2009 à 2021 « Un voyage presque comme au temps de Merkel », titrait, jeudi, la Frankfurter Allgemeine Zeitung, résumant d’une formule un sentiment largement partagé : dans les faits, la politique de l’actuel chancelier allemand à l’égard de la Chine s’inscrit dans la continuité, bien plus qu’elle ne marque une rupture avec celle de sa prédécesseure. Les exportations allemandes vers la Chine ont augmenté de 136 %, entre 2009 et 2021, pour représenter désormais le double de celles combinées de la France, du Royaume-Uni et de l’Italie, selon une étude publiée, en février, par le cabinet Rhodium Group, basé à Berlin. Au cours des huit dernières années, la part de l’Allemagne dans les investissements directs effectués par l’Union européenne en Chine a atteint 58 %, soit 20 points de plus qu’au cours de la décennie précédente. Il vous reste 67.09% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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