Imran Khan, candidat au poste de chancelier de l’université d’Oxford



Des partisans du parti de lex-premier ministre Imran Khan, lors d’une manifestation pour sa libération, à Peshawar (Pakistan), le 26 juillet 2024. MOHAMMAD SAJJAD / AP Imran Khan pourrait-il devenir le prochain chancelier de la prestigieuse université britannique d’Oxford ? L’ex-premier ministre pakistanais, 71 ans, qui croupit depuis août 2023 dans la prison d’Adiala à Rawalpindi, a décidé de candidater à ce poste honorifique occupé par Chris Patten, le dernier gouverneur de Hongkong, proche du départ. Sayed Zulfiqar, Bukhari, le porte-parole de son parti, le Mouvement du Pakistan pour la justice (PakistanTehreek-e-Insaf), a confirmé cette candidature, dimanche 18 août. L’ancienne star du cricket est déjà membre honoraire du Keble College d’Oxford, où il a étudié la philosophie, la politique et l’économie, dans les années 1970. Ses deux fils vivent à Londres avec leur mère, Jemima Goldsmith, la fille du milliardaire James Goldsmith. Lire l’analyse | Article réservé à nos abonnés Le scénario du pire au Pakistan, entre élections truquées et crise économique Ajouter à vos sélections La raison de sa candidature n’a pas été explicitée. Imran Khan veut-il être de nouveau visible sur la scène internationale ? Est-ce le prélude d’un possible exil ? Pas sûr, car il a toujours affirmé qu’il ne quitterait jamais son pays, contrairement à son prédécesseur, Nawaz Sharif, chassé du pouvoir en 2017, qui avait négocié son départ pour Londres, officiellement pour raison de santé, afin de sortir de prison. Déchu en 2022 par un vote de défiance au Parlement, Imran Khan a été emprisonné après avoir menacé le pouvoir militaire, qu’il rend responsable de son éviction, en mobilisant massivement la rue. Il a peu de chances de sortir de cellule. Il est sous le coup d’une centaine de procédures et, après chaque victoire judiciaire, le pouvoir lui inflige une nouvelle inculpation. L’homme le plus populaire du pays constitue une menace trop sérieuse pour le clan Sharif qui dirige le pays, mais aussi pour l’armée. Malgré les obstacles rencontrés par son parti pour concourir aux élections législatives, en février, les électeurs avaient placé ses candidats en tête. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Pakistan, malgré sa victoire, le parti d’Imran Khan ne pourra pas former de gouvernement Ajouter à vos sélections Le 13 juillet, un tribunal d’Islamabad l’a acquitté, ainsi que sa troisième épouse, Bushra Bibi, et a ordonné sa libération. Mais le prévenu est resté en détention, comme sa femme. Le couple avait été condamné en première instance à sept ans de prison, accusés d’avoir enfreint la loi islamique en ne respectant pas l’intervalle requis entre le divorce de Bushra Bibi et leur mariage. Une « surveillance constante » Dans une interview par écrit, accordée au média britannique ITV News, mardi, par l’intermédiaire de ses avocats, Imran Khan a témoigné de ses conditions de détention. « Depuis près d’un an, je suis enfermé dans une cellule de 7 pieds sur 8 [soit 2,13 mètres sur 2,43], un espace généralement réservé aux terroristes et aux condamnés à mort. La surveillance est constante, supprimant tout semblant de vie privée », a-t-il confié avant d’assurer être « mentalement et physiquement prêt pour la lutte qui [les] attend ». « Un véritable changement démocratique et la liberté au Pakistan ne seront jamais faciles », ajoute-t-il. Il vous reste 37.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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