Un magasin 7-Eleven, à Yokohama, au Japon, le 23 août 2024. YUICHI YAMAZAKI / AFP L’incertitude domine sur la réponse du Japon à l’offre d’acquisition lancée sur le géant nippon de la distribution Seven & i Holdings par le canadien Alimentation Couche-Tard (ACT). Elle nourrit aussi les rumeurs. Le groupe nippon a démenti, jeudi 29 août, auprès du Monde les affirmations de plusieurs médias selon lesquelles il aurait sollicité le gouvernement pour bénéficier de sa protection. « La décision revient au ministère des finances. Il faut voir avec lui », a expliqué un porte-parole de l’entreprise connue pour ses 21 592 supérettes 7-Eleven ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans l’Archipel. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le québécois Couche-Tard mise gros en tentant d’acquérir les supérettes 7-Eleven Ajouter à vos sélections Dévoilé le 19 août, le projet d’ACT s’est traduit par une offre « confidentielle, non contraignante et préliminaire » de rachat de l’ensemble des actions de Seven & i. L’entreprise canadienne pourrait investir 8 000 milliards de yens (49,7 milliards d’euros) dans l’opération, le double de la capitalisation boursière de Seven & i. Cette acquisition, si elle aboutit, donnerait naissance à un mastodonte de la distribution, avec les 85 800 magasins de Seven & i répartis dans 19 pays et les 16 700 d’ACT, entre autres sous l’enseigne Circle K, présents dans 31 pays. « Nouveaux débouchés à l’étranger » Le groupe, qui emploie 157 117 employés et dont les ventes ont atteint 17 789,9 milliards de yens à l’exercice clos fin mars, a réagi en mettant en place un comité spécial. Celui-ci doit examiner une proposition dont « l’objectif principal est d’acquérir un leadership sur le marché nord-américain avec des magasins de proximité de nouvelle génération, embrassant le changement tectonique provoqué par la transformation numérique », analyse Masatoshi Kojima, de l’université Momoyama Gakuin, qui évoque aussi le développement des véhicules électriques et l’installation de bornes de rechargement par des enseignes de supérettes. L’idée serait par ailleurs pour ACT de prendre pied en Asie. Ces objectifs pourraient conduire à une séparation des activités américaines de Seven & i de celles au Japon et en Asie. Pour l’instant, le gouvernement japonais reste discret. « Les fusions et acquisitions internationales présentent des risques de fuite de technologies ou de perturbations des chaînes d’approvisionnement, mais, en général, nous pensons qu’elles peuvent conduire à de nouveaux débouchés à l’étranger et à l’amélioration de la gestion », déclarait, mardi 27 août, le ministre de l’économie, Ken Saito. Prudent dès qu’il s’agit d’investissements étrangers, le Japon cherche aussi à attirer les capitaux étrangers. Un rejet de l’offre d’ACT pourrait affecter son attractivité. L’opération est suivie avec attention par les marchés nippons et étrangers. Il vous reste 29.3% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
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incertitude autour de la réponse du gouvernement japonais
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