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la Corée du Nord de retour aux Jeux olympiques, sans faire délégation commune avec le Sud

by News7
la Corée du Nord de retour aux Jeux olympiques, sans faire délégation commune avec le Sud



Des membres de la délégation nord-coréenne quittent l’aéroport de Pyongyang pour participer aux Jeux olympique de Paris, le 20 juillet 2024. CHA SONG HO / AP Après huit ans d’absence, la Corée du Nord fait son retour aux Jeux olympiques, un événement souvent mis au service de ses politiques. En veste blanche floquée du drapeau national, avec un badge figurant les dirigeants du pays, la délégation envoyée par Pyongyang a atterri, dimanche 21 juillet, à Paris. Pour le comité olympique du Nord, cette participation doit « montrer la dignité du pays et encourager le peuple nord-coréen ». Lire aussi | Article réservé à nos abonnés JO 2024 : en Corée du Nord, le football au féminin, « outil de propagande » majeur Ajouter à vos sélections Sous la houlette du ministre des sports, Kim Il-guk, les seize athlètes − douze femmes et quatre hommes − vont concourir en gymnastique, tennis de table, boxe ou encore lutte et judo, avec comme objectif de faire mieux que les deux médailles d’or (en gymnastique et haltérophilie), trois d’argent et deux de bronze décrochées à Rio de Janeiro, en 2016. La Corée du Nord n’a pas participé aux Jeux de Tokyo de 2021, en raison de la pandémie de Covid-19 – qui l’avait amenée à fermer ses frontières dès janvier 2020 –, et de « l’activisme des forces hostiles », sous-entendu des Etats-Unis et de leurs alliés. Objectifs politiques de Pyongyang Considéré comme un boycott, ce refus d’aller au Japon avait conduit le Comité international olympique (CIO) à suspendre la participation de la Corée du Nord à tout événement olympique. Les athlètes du pays n’avaient pas pu se rendre aux Jeux d’hiver de Pékin, en 2022. Puis cette suspension a été levée en décembre 2022. Les Jeux olympiques servent souvent les objectifs politiques de Pyongyang. En 1984, la Corée du Nord a, comme le bloc soviétique, boycotté les Jeux de Los Angeles. En 1988, elle a fait de même pour ceux organisés à Séoul, chez le frère ennemi. Pyongyang avait demandé à accueillir les Jeux avec le Sud, mais les négociations avaient capoté. Pour perturber leur tenue, deux agents nord-coréens avaient fait exploser, en novembre 1987, un avion de la compagnie du Sud, Korean Air, tuant 115 personnes. Les accrochages le long de la Zone démilitarisée (DMZ) entre les deux pays s’étaient multipliés. La Corée du Nord avait, par la suite, organisé en contrepoint, en 1989, un Festival international de la jeunesse. A la fin des années 1990, la politique de rapprochement intercoréen, dite du « rayon de soleil », avait conduit les délégations des deux Corées à défiler ensemble, sous la bannière blanche ornée de la carte bleue de la péninsule unifiée, lors des cérémonies d’ouverture des JO de 2000, de 2004 et de 2006. Les belles intentions semblent envolées Elles ont fait de même en 2018, lors des Jeux d’hiver de Pyeongchang (Corée du Sud), alors que le président sud-coréen de l’époque, Moon Jae-in (2017-2022), avait relancé avec le dirigeant du Nord, Kim Jong-un, les efforts de rapprochement. Pyongyang avait même envoyé 230 supporteurs pour soutenir les équipes des deux pays. En février 2019, surfant sur la dynamique de rapprochement, Pyongyang et Séoul ont déposé une candidature commune pour accueillir les Jeux de 2032. Le CIO avait salué l’initiative, expliquant que « le sport [pouvait] une nouvelle fois apporter une contribution à la paix dans la péninsule coréenne et dans le monde ». Lire aussi | Séoul et Pyongyang vont présenter une candidature commune pour les JO de 2032 Ajouter à vos sélections Cinq ans plus tard, ces belles intentions semblent envolées. Du fait du rapprochement entre Pyongyang et Moscou à propos de la guerre en Ukraine, des essais de missile par la Corée du Nord et des exercices militaires organisés par les Américains et les Sud-Coréens, les deux Corées ont rarement semblé plus éloignées. Le dirigeant du Nord, Kim Jong-un, a même qualifié, en janvier, le Sud de « principal ennemi » de son pays. Dans un tel climat, la possibilité d’échanges entre les deux Corées lors des Jeux de Paris paraît bien improbable. Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) Réutiliser ce contenu



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