La Corée du Nord devrait rouvrir ses frontières aux touristes étrangers en décembre, selon des voyagistes

Des touristes étrangers en haut de la tour du Juche, à Pyongyang, le 11 septembre 2018. DANISH SIDDIQUI / REUTERS Petite révolution dans l’un des pays les plus fermés au monde : la Corée du Nord se rouvrira en décembre aux touristes étrangers, après leur avoir interdit l’accès à son territoire pendant presque cinq ans, ont annoncé, mercredi 14 août, deux voyagistes spécialisés. « Nous avons reçu la confirmation de notre partenaire local que le tourisme à Samjiyon et potentiellement dans le reste du pays reprendrait officiellement en décembre 2024 », a déclaré Koryo Tours, qui a son siège à Pékin, sur son site Internet. La ville de Samjiyon, près de la frontière septentrionale de la Corée du Nord avec la Chine, est une porte d’entrée pour visiter le mont Paektu, où, à en croire les récits officiels, est né le défunt numéro un nord-coréen Kim Jong-il. Son fils et successeur, Kim Jong-un, a investi d’immenses sommes d’argent dans le développement de la région, avec, à la clé, de nouveaux appartements, des hôtels et une station de ski. KTG Tours, également établi en Chine, a de son côté écrit sur sa page Facebook qu’il lui avait été dit que les touristes pourraient se rendre à Samjiyon « cet hiver ». « Les dates exactes restent à confirmer. Jusqu’à présent, seule Samjiyon a été officiellement confirmée, mais nous pensons que Pyongyang et d’autres endroits ouvriront également ! », a ajouté ce voyagiste. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Corée du Nord cherche à s’inspirer du tourisme de masse espagnol Ajouter à vos sélections Un tourisme international limité La Corée du Nord a fermé ses frontières au début de 2020 pour se protéger du Covid-19 et a même empêché ses propres citoyens d’y rentrer des années durant. Mais les signes d’une réouverture ont commencé à se faire jour au second semestre 2023, avec la reprise des vols permettant aux Nord-Coréens bloqués à l’étranger de revenir chez eux. Et un groupe de touristes russes est allé en Corée du Nord en février 2024, à un moment où les liens avec Moscou se resserraient. Avant la pandémie, le tourisme international dans ce pays était limité, les voyagistes affirmant que quelque cinq mille Occidentaux y séjournaient chaque année. Les Américains constituaient à eux seuls près de 20 % de ce marché avant que Washington interdise les voyages en Corée du Nord à la suite de l’emprisonnement et de la mort, une fois rapatrié en 2017 aux Etats-Unis, d’Otto Warmbier, un étudiant. Koryo Tours a toutefois averti qu’après une interruption d’environ cinq ans « les choses pourraient être un peu plus cahoteuses que d’habitude » pour les premiers étrangers qui visiteront à nouveau la Corée du Nord. Lire aussi | Mort d’Otto Warmbier : Pyongyang accuse Washington de mener « une campagne de diffamation » Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu



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