Xi Jinping reçoit l’ancien président taïwanais Ma Ying-Jeou, favorable à un rapprochement avec la Chine



On l’a vu dans le Shaanxi, dans le centre de la Chine, portant l’écharpe et la fleur jaune vénérant l’empereur Qin Shi Huangdi, ancêtre commun de tous les Chinois Han ; il s’est rendu à Zhongshan, dans le sud du pays, sur les pas du père de la République chinoise, Sun Yat-sen, et a déambulé sur la Grande Muraille en baskets Nike et casquette « KMT » (le sigle du Kouomintang). Finalement, à l’issue d’un voyage de dix jours en Chine, son deuxième en deux ans, l’ex-président taïwanais Ma Ying-Jeou, 73 ans, a été reçu, mercredi 10 avril, à Pékin par le chef de l’Etat et du Parti communiste chinois, Xi Jinping. « Les différences entre nos systèmes ne peuvent changer le fait objectif que nous appartenons au même pays et à la même nation, a dit M. Xi. Les ingérences extérieures ne pourront pas empêcher la grande cause historique de notre réunion. » « La guerre serait insoutenable pour la nation chinoise », a déclaré M. Ma, achevant ainsi son « voyage de la paix » sur le continent. La rencontre fait écho à leur rendez-vous de Singapour, en novembre 2015, le premier et le seul entre présidents en exercice de Chine continentale et de Taïwan, l’île où s’est replié le Kouomintang lors de sa défaite face aux communistes en 1949. Deux mois après ce sommet, le KMT allait perdre le pouvoir, et les relations n’ont cessé, depuis, de se détériorer entre Taipei et Pékin. « Etre patient » « M. Ma demeure une figure symbolique, en tant que seul ex-président issu du KMT encore vivant », résume Wen-Ti Sung, chercheur sur les relations Chine-Taïwan à l’université nationale australienne. Alors que les spéculations vont bon train, ces derniers mois, sur l’année durant laquelle Xi Jinping pourrait juger opportun de mettre les plans militaires en action, « la visite de M. Ma est aussi une manière pour Pékin de montrer à l’opinion chinoise qu’il reste encore des raisons d’être patient sur la question taïwanaise », ajoute M. Sung. Durant les huit années de la présidence de M. Ma, de 2008 à début 2016, des vols réguliers ont été établis entre les deux rives du détroit, les échanges humains mais aussi les investissements et les flux commerciaux ont gagné une ampleur considérable. Mais ce rapprochement inédit et profond a suscité le rejet d’une part de l’opinion taïwanaise, qui s’est traduit notamment par le mouvement de protestation des Tournesols, lorsque, au printemps 2014, des étudiants et des groupes civiques ont fait un sit-in pendant vingt-quatre jours dans le Parlement taïwanais contre un accord de libre-échange avec la Chine sur les services. Il vous reste 53.23% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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