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Le Cachemire en proie à une chaleur et à une sécheresse exceptionnelles

by News7
Le Cachemire en proie à une chaleur et à une sécheresse exceptionnelles



Dans une rue de Srinagar (Cachemire), le 28 juillet 2024. MUKHTAR KHAN/AP Une ombrelle à la main pour se protéger du soleil de plomb, Altaf Ahmad Wazir, arboriculteur de 65 ans, fait visiter son verger situé dans le district de Budgam, au Cachemire. Alors que la récolte des fruits devrait battre son plein, en ce mardi 13 août, il montre, dépité, le sol tapissé de feuilles mortes, les branches dégarnies et les pommes et poires rabougries. « Personne ne veut les acheter, je vais travailler à perte cette année », dit-il. La chaleur et la sécheresse exceptionnelles qui touchent le Cachemire en 2024 affectent durement les agriculteurs. Mais la tendance s’est enclenchée depuis plusieurs années déjà. « De nombreux producteurs de cerises ont dû abattre leurs vergers à cause des conditions météorologiques qui ont entraîné de mauvaises récoltes », explique le professeur Shakil A. Romshoo, membre de l’Académie indienne des sciences, et climatologue basé au Cachemire. Fait exceptionnel, il faisait plus frais fin juillet à Bombay, la capitale financière située dans le sud du pays, qu’au Cachemire. Pour la première fois en vingt-cinq ans, la température diurne dans la capitale, Srinagar, a dépassé 36,2 °C le 28 juillet. La température nocturne a également battu un record de cent trente-deux ans, le 29 juillet, avec 24,8 °C. « Mais, en raison de l’humidité, la température ressentie était bien plus élevée et s’approchait des 40 °C », indique Faizan Arif Keng, un météorologue indépendant. La chaleur torride persistait encore mercredi 14 août, avec 35,3 °C relevés à Srinagar. Fonte accélérée des glaciers Pilier de l’économie du Cachemire, le secteur agricole, qui y emploie plus de 2 millions de personnes, se trouve extrêmement fragilisé. La région himalayenne produit environ 80 % des pommes indiennes, mais les récoltes de certains agriculteurs ont été divisées par deux. C’est le cas de Showkat Ahmad Shah, 52 ans, qui a perdu la moitié de ses pommes au début du printemps en raison de tempêtes de grêle et d’autres événements météorologiques. « La récolte restante est affectée par des infections fongiques et des insectes », déplore-t-il. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Inde, une catastrophe climatique par jour Ajouter à vos sélections La culture des pommes au Cachemire est de plus en plus en sursis. « Nos pommiers ne sont pas irrigués et en cas de manque de précipitations, la qualité des fruits s’en ressent gravement », explique M. Shah. Si les producteurs essaient d’adapter les variétés de pommes plantées, beaucoup craignent que les pommiers ne survivent pas à l’évolution du climat au Cachemire. Les glaciers de la région himalayenne indienne connaissent une fonte accélérée en raison de la réduction des chutes de neige hivernales, des vagues de chaleur et de la hausse des températures liée au réchauffement climatique, souligne le professeur Shakil A. Romshoo. Il rappelle que les habitants de ces régions montagneuses sont parmi les premières victimes du changement climatique, dont ils sont les moins responsables au niveau mondial. Il vous reste 55.53% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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