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Le fils d’Aung San Suu Kyi a reçu une lettre de la Prix Nobel de la paix

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Le fils d’Aung San Suu Kyi a reçu une lettre de la Prix Nobel de la paix



La newsletter de M Le magazine du Monde fait peau neuve. Pour vous abonner gratuitement, rendez-vous ici. Ce qu’on a raconté Un célèbre inconnu entrait dans la lumière. En octobre 2023, Kim Aris, le fils cadet d’Aung San Suu Kyi, dirigeante birmane de 2016 à 2021, écartée du pouvoir par un coup d’Etat militaire, se prêtait au premier portrait de sa vie en presse écrite, dans M Le magazine du Monde. Lui qui, à 46 ans, évoluait depuis des décennies dans l’ombre avait décidé d’alerter l’opinion publique sur le sort de sa mère, condamnée à vingt-sept ans de prison par l’armée qui l’avait destituée et placée à l’isolement complet dans une prison de Naypyidaw, la capitale de la Birmanie. Le fils n’avait plus aucune nouvelle de sa mère depuis le putsch du 1ᵉʳ février 2021, qui avait mis fin à dix ans de transition démocratique et plongé le pays dans une violente guerre civile entre la junte et de multiples guérillas. Agée de 78 ans, la lauréate du prix Nobel de la paix 1991, autrefois assignée à résidence, serait cette fois détenue dans des conditions bien plus spartiates, privée de soins médicaux et de contact avec les autres prisonniers. « Je ne veux pas qu’on l’abandonne ni qu’on l’oublie », plaidait Kim Aris, dont le père était le tibétologue britannique Michael Aris, mort en 1999. Un temps charpentier, le fils vivait à Londres, où s’étaient rencontrés ses parents. Et porte désormais à l’international la voix de sa mère. Ce qui s’est passé depuis À la mi-janvier 2024, une lettre manuscrite signée May may (« maman », en birman) est arrivée à Londres. Adressé à Kim Aris, le précieux courrier lui a été remis par le Foreign Office, l’équivalent britannique du ministère des affaires étrangères français. Après trois ans d’attente, Aung San Suu Kyi lui écrivait enfin de sa prison. « J’étais surpris, admet son fils, mais j’ai tout de suite reconnu son écriture. » Le contenu de la lettre est sobre. L’ancienne dirigeante, qui n’a pas l’habitude de s’épancher, sait que ce courrier sera lu et relu par ses geôliers. D’après Kim Aris, elle y raconte qu’elle se porte bien, mais souffre d’ostéoporose et de douleurs aux dents « qui l’empêchent de manger correctement ». Que la température de sa cellule a soudain chuté, en novembre, à l’arrivée de la saison fraîche en Birmanie. Qu’elle reste optimiste. Qu’elle pense à sa famille, leur envoie de l’affection. Mais elle ne se livre à aucun message à caractère politique. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Aux portes de la Birmanie, le soutien à la junte s’effrite Ajouter à vos sélections Cette preuve de vie, la première obtenue par ses proches en trois ans, émerge alors que la junte essuie des défaites cinglantes dans plusieurs provinces birmanes. Fin octobre 2023, une offensive menée par trois guérillas dans le nord de l’Etat Shan, à l’est du pays, a chassé les militaires de villes stratégiques le long de la frontière avec la Chine, entraînant la reddition de milliers de soldats. Cette percée a galvanisé l’opposition et jeté une lumière crue sur l’état des troupes du général Min Aung Hlaing, au pouvoir depuis le coup d’Etat. La lettre serait-elle une concession, un geste d’apaisement venant d’un régime aux abois ? « Difficile de savoir ce que les militaires ont en tête, mais je ne pense pas, balaye Kim Aris. Ils ne laissent même pas ma mère voir ses ­avocats. » Il vous reste 20% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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