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le Japon ira jusqu’au bout contre Paul Watson

by News7
le Japon ira jusqu’au bout contre Paul Watson



En cet été caniculaire le plus chaud de tous les temps, les Japonais étouffent. Les députés du Parlement sont en vacances. Les JO de Paris 2024 et les succès des athlètes japonais font la une des médias. Autant dire que la demande d’extradition de Paul Watson, célèbre militant écologiste américano-canadien opposé à la chasse à la baleine, arrêté au Groenland le 21 juillet et visé par un mandat d’arrêt international émis par les autorités nippones, est passée assez inaperçue.Mais si la justice danoise autorisait l’extradition du « shérif des mers » de 73 ans vers le Japon, l’affaire prendrait alors une autre dimension. Elle replacerait le Japon sous les projecteurs des médias internationaux et des défenseurs de l’environnement.Un sérieux contentieuxLe contentieux très sérieux entre le Japon et le fondateur de Sea Shepherd, créé en 1977 après une rupture avec Greenpeace, remonte à 2010, lorsque son navire a voulu intercepter le baleinier Nisshin Maru dans l’océan Antarctique. Il avait causé des dommages matériels et quelques blessures au sein des équipages japonais.« La Fondation du capitaine Paul Watson (CPWF) a mené plusieurs opérations de sabotage contre les baleiniers japonais depuis le début des années 2000, explique Tetsuji Ida, grand spécialiste japonais de la pêche et de l’écologie. Et c’est en 2010 que les gardes-côtes japonais ont lancé ce mandat d’arrêt international pour “attaque et obstruction par la force” contre des navires japonais. »Un nouveau baleinier flambant neufCes incidents, au plus fort de l’offensive de Sea Shepperd contre les baleiniers japonais, peuvent sembler très lointains, mais les autorités japonaises ont la mémoire longue. D’autant qu’en juillet, Paul Watson était en route vers le Pacifique nord en vue « d’intercepter » le tout nouveau navire usine baleinier Kangei Maru (44 millions d’euros) inauguré le mois dernier à Shimonoseki.Le lancement de ce géant de la pêche commerciale peut paraître totalement contre-intuitif. « La consommation de la viande de baleine, très populaire après-guerre, s’est effondrée aujourd’hui, souligne encore Tetsuji Ida, qui suit le dossier depuis les années 1990. À peine 10 grammes par personne et par an, moins que la viande de cheval… En réalité, l’industrie de la pêche baleinière au Japon est en grande difficulté. »Mais le gouvernement japonais persiste à soutenir ce secteur, sous la pression de certains groupes politiques d’extrême droite nationaliste (et une centaine de députés) pour lesquels la pêche à la baleine est un « trésor national » qui ne peut disparaître.Une industrie en chute libreL’an dernier, le Japon a tué 294 baleines, y compris dans ses eaux territoriales. Afin de soutenir le secteur, le gouvernement a donné mercredi 31 juillet l’autorisation à ses baleiniers de pêcher le rorqual commun, dont la viande est vendue plus cher.Il s’ajoute à la liste de cétacés ciblés qui comprend déjà le petit rorqual, le rorqual de Bryde et le rorqual boréal. Mais le rorqual commun est considéré comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature. Autant d’éléments qui risquent d’entraîner de nouvelles contestations internationales contre le Japon, si Paul Watson est extradé.À Tokyo, le processus judiciaire est lancé. « Rien ne pourra l’arrêter, le système est implacable », assure une avocate qui préfère rester anonyme et pour qui l’activiste est considéré comme « coupable » par le Japon. Dès son arrivée dans le pays, Paul Watson serait arrêté, emprisonné et jugé. Il encourrait une peine d’emprisonnement de plus de quinze ans et une amende pouvant atteindre les 500 000 yens (plus de 3 000 €).La vaste mobilisation déjà lancée pour réclamer la libération du capitaine donne un aperçu de ce qui attend Tokyo s’il est extradé. « Des campagnes internationales massives seront organisées pour condamner le Japon », prédit Tetsuji Ida.—Près de vingt ans de tensions entre Sea Shepherd et Tokyo2005. Opérations de Sea Shepherd pour perturber les baleiniers japonais dans l’Antarctique.2010. Dommages matériels et quelques blessures lors de frictions entre le navire de Paul Watson et les baleiniers japonais.2012. Le Japon lance un mandat d’arrêt international contre Paul Watson, accusé d’être responsables des dégâts de 2010.2024. En juillet, sur la base de cette notice rouge d’Interpol, la police du Groenland arrête Paul Watson. Tokyo demande son extradition.Paul Watson restera en détention au Groenland jusqu’au 15 août, le temps que le ministère danois de la justice décide s’il doit être extradé ou non.



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