2 Le magnat des médias Rupert Murdoch (à droite), et son fils Lachlan, à Beverly Hills (Californie), le 11 mars 2014. DAN STEINBERG / AP / SIPA A 92 ans, Rupert Murdoch tourne presque définitivement la page. Le fondateur du plus important groupe de presse anglophone au monde, qui compte la chaîne de télévision conservatrice Fox News et Le Wall Street Journal aux Etats-Unis, le Times et le Sun au Royaume-Uni, et 60 % des journaux australiens, a annoncé, jeudi 21 septembre, qu’il démissionnait de ses postes de président de Fox Corporation et News Corp., les deux entreprises qui forment son conglomérat. A partir de mi-novembre, il deviendra simplement « président émérite » des deux sociétés, et il n’aura plus de siège à leurs conseils d’administration. Son fils aîné, Lachlan, qui était déjà à ses côtés, le remplace. Mais celui qui a commencé à 21 ans, en héritant d’un petit quotidien australien qui appartenait à son père, ne peut jamais complètement débrancher. « Pendant toute ma vie professionnelle, j’ai travaillé quotidiennement autour de l’information et des idées et ça ne changera pas », a-t-il expliqué dans un mémo envoyé à ses salariés, que Le Monde a pu consulter. Nouveau rôle plus politique Son titre de « président émérite » lui donne le droit d’assister aux conseils d’administration s’il le souhaite. Surtout, il détient toujours le contrôle indirect de son groupe, avec quatre des huit voix de la holding familiale (le reste appartenant à ses enfants), laquelle possède autour de 40 % des droits de vote des deux entreprises. Impossible dans ces conditions de prendre de grandes décisions stratégiques sans son consentement. Dans la lettre qu’il a envoyée à ses salariés, où il souligne qu’il est « en bonne santé », il s’attribue un nouveau rôle, plus politique, pour défendre ce qu’il perçoit comme une attaque généralisée contre la liberté d’expression. « Mon père croyait fièrement à la liberté, et Lachlan est absolument dédié à cette cause. (…) Les élites ont un mépris ouvert pour ceux qui ne font pas partie de leur classe raréfiée. La plupart des médias sont de mèche avec ces élites, racontant des histoires politiques plutôt que de rechercher la vérité. Dans mon nouveau rôle, je vous garantis que je serais quotidiennement dans ce combat d’idées. » Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Royaume-Uni, l’empire déclinant de Rupert Murdoch Lui qui a toujours adoré être au cœur de l’influence politique, faisant et défaisant les carrières des premiers ministres australiens et britanniques, soutenant ou attaquant les présidents américains, semble vouloir redoubler d’activité dans ce domaine. « Je vais regarder nos diffusions avec un œil critique, lire nos journaux, nos sites et nos livres [il possède la maison d’édition HarperCollins] avec beaucoup d’intérêt, et je partagerai mes idées et mes conseils. » Ceux qui espéraient voir le papivore disparaître une bonne fois pour toutes en seront pour leurs frais : « Quand je rendrai visite à vos entreprises et à vos pays, vous pouvez vous attendre à me voir au bureau jusqu’à tard le vendredi après-midi. » Il vous reste 40% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.Source link
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Le magnat des médias Rupert Murdoch quitte (presque) son groupe après soixante-dix ans de carrière – News 7
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