Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, s’exprime lors de la cérémonie de la 79ᵉ journée nationale de la libération de Corée, le 15 août 2024 à Séoul, en Corée du Sud. KIM MIN-HEE / VIA REUTERS Une solution pour détendre le climat diplomatique entre les deux Corées ? Le président sud-coréen a proposé, jeudi 15 août, la création d’un nouveau « groupe de travail intercoréen » pour apaiser les tensions avec la Corée du Nord, actuellement à leur comble. Ce groupe « pourrait aborder toute question allant de l’apaisement des tensions à la coopération économique, en passant par les échanges entre les peuples et les échanges culturels, et les réponses aux catastrophes et au changement climatique », selon le président. « Aussi longtemps que la division persistera, notre libération demeurera incomplète », a lancé M. Yoon dans un discours à l’occasion de l’anniversaire de la capitulation du Japon en 1945, qui avait mis fin à la colonisation nippone de la péninsule Coréenne. « La liberté dont nous jouissons doit être étendue au royaume figé du Nord, où les gens sont privés de liberté et souffrent de la pauvreté et de la famine », a-t-il ajouté en appelant à la création de ce groupe de travail. La proposition de M. Yoon a peu de chances d’être entendue, tant les relations intercoréennes sont actuellement mauvaises. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a officiellement renoncé en janvier 2024 à tout espoir de réunification et a dissous toutes les institutions chargées des relations avec Séoul, qualifiant la Corée du Sud de « principal ennemi ». Bureau de liaison intercoréen détruit en 2020 Depuis mai, la Corée du Nord envoie des milliers de ballons chargés d’immondices sur la Corée du Sud. Ces actions ont incité Séoul à reprendre ses émissions de propagande par haut-parleur le long de la frontière, et à suspendre un accord conclu en 2018 dans le but de prévenir les accrochages entre les deux armées. Un Bureau de liaison intercoréen a déjà été formé entre 2018 et 2020, pendant une période de détente entre les deux ennemis. Situé à Kaesong, en Corée du Nord, à quelques kilomètres de la ligne de démarcation avec le Sud, il a hébergé plusieurs réunions de hauts responsables des deux pays, avant que Pyongyang ne le fasse exploser en juin 2020. Des lignes de communication téléphoniques Nord-Sud existent, mais les Nord-Coréens ne répondent plus aux appels du Sud depuis avril 2023. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Acculée, la Corée du Nord fait exploser un bureau de liaison avec le Sud Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu
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Le président de la Corée du Sud propose la création d’un groupe de travail pour apaiser les tensions avec le Nord
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