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Les grands-parents chinois, véritables nounous à plein temps

by News7
Les grands-parents chinois, véritables nounous à plein temps



Les grands-parents chinois sont indispensables pour la garde des enfants. XAVIER LISSILLOUR Le doux soleil d’automne perce à travers les arbres du parc Xiangyang, un petit espace vert coincé entre des tours de bureaux et les petites rues de l’ancienne concession française, au cœur de Shanghaï. En fin d’après-midi, le parc est un repaire de personnes âgées : des hommes jouent aux cartes au milieu d’un attroupement de curieux, d’autres font quelques mouvements de qi gong, la gym traditionnelle chinoise. Mais certains sont concentrés, occupés à pousser un landau ou à surveiller un bambin filant sur une trottinette. Avec son mari, Fu Qingwen, 68 ans, s’occupe à plein temps de leur petite-fille, âgée de 9 mois, un bébé joufflu qui de sa poussette nous fixe de ses pupilles noires. « C’est épuisant !, reconnaît la grand-mère. Ma fille et mon beau-fils habitent à l’autre bout de Shanghaï, ils travaillent beaucoup, donc ils ne viennent que le week-end et nous la laissent la semaine. Depuis sa naissance, c’est moi qui me lève toutes les nuits quand elle se réveille. » Le grand-père, silencieux, éloigne de la main une mouche qui agace l’enfant. En Chine, les grands-parents sont des acteurs essentiels de l’éducation. Ils participent à la garde des enfants dans 80 % des foyers avant l’entrée à l’école élémentaire (la maternelle n’est pas obligatoire), et dans 60 % des foyers après cela, selon une étude réalisée, en 2017, dans six grandes villes par la Société chinoise de l’éducation. Une situation facilitée par la tradition de vivre « à trois générations sous un toit », mais aussi imposée par le manque de crèches, dont le nombre a fondu avec la disparition des danwei, les unités de travail qui régissaient la vie, tant professionnelle que privée, des Chinois des villes jusqu’aux années 1980. L’option des nounous existe, mais beaucoup ne leur font pas assez confiance pour leur confier leurs enfants. Alors que les temps partiels sont peu répandus, l’aide des grands-parents est indispensable si les femmes veulent garder leur emploi. Litiges familiaux Mais bien des grands-parents fatiguent. Dans le parc Xiangyang, si la plupart des personnes âgées se disent heureuses de prendre soin de leur descendance, elles soulignent, à l’unanimité, que la tâche est ardue. « Quand j’ai eu ma fille, au bout de trois mois je suis retournée travailler en la laissant à la crèche de ma danwei. Ça s’est très bien passé. Et puis elle mangeait ce qu’on mangeait. Aujourd’hui, il ne faut pas qu’ils mangent trop salé, trop gras… On doit cuisiner spécialement pour eux », poursuit Fu Qingwen. Quand on lui demande si elle serait prête à accueillir un deuxième petit-fils, alors que la Chine encourage désormais les couples à procréer, elle s’exclame : « De notre temps, on risquait une amende si on avait plus d’un enfant [du fait de la politique de l’enfant unique]. Maintenant, c’est le contraire ! Ma fille y réfléchit, mais moi, je ne peux pas faire plus : j’ai mal au dos et je fais du diabète, il faudrait que ses autres grands-parents s’y collent. » Il vous reste 60% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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