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L’Australie et les Tuvalu ont finalisé un traité historique prévoyant l’accueil de réfugiés climatiques

by News7
L’Australie et les Tuvalu ont finalisé un traité historique prévoyant l’accueil de réfugiés climatiques



Le premier ministre australien, Anthony Albanese (à gauche), et le premier ministre des Tuvalu, Kausea Natano (à droite), signent un accord entre les deux nations à Rarotonga, sur les îles Cook, le 9 novembre 2023. BEN MCKAY / EFE L’archipel des Tuvalu, un micro-Etat insulaire du Pacifique Sud menacé de disparaître sous les flots d’ici à la fin du XXIe siècle, pouvait difficilement refuser la main tendue par Canberra. En novembre 2023, l’Australie a offert l’asile climatique à l’ensemble de sa population en échange d’un droit de regard sur les pactes de sécurité qu’il envisagerait de signer avec d’autres nations. Ce traité historique a provoqué de vifs débats dans l’archipel, inquiet pour sa souveraineté. Jeudi 9 mai, les deux pays ont conclu un « mémorandum explicatif » qui, en levant certaines zones d’ombre, devrait permettre sa mise en œuvre dès l’année 2024. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’asile climatique proposé par l’Australie aux habitants des Tuvalu suscite la controverse Ajouter à vos sélections Principal point de contentieux, l’article 4, qui stipule que Canberra aura son mot à dire sur « tout partenariat, accord ou engagement » que les Tuvalu voudraient conclure avec d’autres Etats ou entités sur les sujets de sécurité et de défense ; une clause très critiquée par les Tuvaluans, qui l’ont associée à un droit de veto. Pour mettre fin au débat, le mémorandum précise que cet article ne s’appliquera que dans un « nombre restreint de circonstances » et que les « Tuvalu n’ont pas besoin de la permission de l’Australie avant de commencer à discuter avec d’autres partenaires ». Afin d’aplanir les derniers doutes, il ajoute que chaque partie « peut suspendre les obligations et même résilier le traité par accord mutuel ou unilatéralement ». De manière générale, ce mémorandum détaille et confirme les principales dispositions du traité. Il rappelle que l’île-continent viendra en aide à ces îles polynésiennes en cas d’agression militaire, de catastrophe naturelle ou encore de pandémie. Mais aussi et surtout que l’Australie offrira, chaque année, la résidence permanente à 280 Tuvaluans – « tirés au sort » parmi les candidats au départ –, ce qui devrait lui permettre d’accueillir, à terme, les 11 200 habitants de l’archipel. « Des niveaux records » Richard Gokrun, directeur de l’organisation Tuvalu Climate Action Network, joint par téléphone par Le Monde, n’a pas l’intention de faire ses valises, mais plutôt de se battre pour assurer un avenir à son peuple, même s’il ne peut que constater chaque jour les dégâts causés par le changement climatique dans son pays constitué de neuf atolls coralliens à fleur d’eau. « L’une des conséquences les plus préoccupantes de la montée des eaux est la précarisation de notre sécurité hydrique et alimentaire », se désole le jeune homme, qui a la chance de vivre dans la zone la plus haute de l’île principale, Funafuti, à trois mètres d’altitude. En février, sa famille est restée au sec quand la plupart de ses amis ont vu leur maison inondée par une grande marée d’une ampleur inédite. Il vous reste 57.66% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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