Un père de famille (au centre) cherche sa fille de 14 ans disparue parmi les débris emportés par les inondations le long de la rivière Tsukada à la suite de fortes pluies dans la ville de Wajima, préfecture d’Ishikawa, le 23 septembre 2024. YUICHI YAMAZAKI / AFP Sept morts, six disparus et d’importants dégâts. Tel est le lourd bilan des inondations et glissements de terrain provoqués par les pluies record des 21 et 22 septembre dans la péninsule de Noto (centre du Japon). Neuf mois après le puissant séisme qui l’a durement affectée, la région a subi une nouvelle catastrophe due cette fois aux évolutions du climat dont les effets sont de plus en plus visibles dans l’Archipel, peu enclin à s’attaquer sérieusement à ses causes. « Jamais je n’aurais pensé subir deux catastrophes en un an. C’est décourageant », a témoigné auprès de la chaîne publique NHK Etsushi Funamoto, qui a perdu sa mère et son frère dans le séisme du 1er janvier et a vu sa maison à peine reconstruite submergée par les eaux. Principale ville de la péninsule, Wajima a subi 498,5 mm de pluie en quarante-huit heures. Située plus au nord, Suzu en a enregistré 394 mm. Historiques pour ces villes, ces niveaux représentent plus du double des normales pour un mois de septembre. Au total, 1 088 habitants ont dû quitter leur maison, et 56 villages restaient isolés le 23 septembre. Neuf complexes de logements temporaires pour les victimes du tremblement de terre de magnitude 7,6 qui avait fait 378 morts le 1er janvier, ont été inondés. Nombre de personnes évacuées à la suite du séisme ont dû se déplacer vers d’autres centres d’accueil. Environ 5 200 foyers ont subi des coupures de courant, et l’approvisionnement en eau est interrompu dans de nombreuses zones. La gravité des inondations et glissements de terrain serait en partie due au séisme. Les digues ont été fragilisées et n’ont pas résisté à la violence des pluies. Le sol devenu meuble est plus enclin aux glissements de terrain. L’été le plus chaud « J’ai demandé au gouvernement de répondre aux besoins des autorités locales, en tenant compte du fait que nous sommes toujours dans le processus de reconstruction après le tremblement de terre du 1er janvier », a réagi le premier ministre, Fumio Kishida, de New York où il est en déplacement. Le département d’Ishikawa, où se trouve la péninsule, a demandé l’aide des forces d’autodéfense. D’après l’Agence japonaise de météorologie (JMA), les fortes pluies sont une conséquence de la rencontre de courants chauds et humides soufflant du sud, en bordure de l’anticyclone du Pacifique, et des courants du nord, à la limite d’un système de hautes pressions installé sur le continent. Dans le même temps, la température de la surface des mers entourant l’archipel reste élevée, favorisant l’évaporation de l’eau. Il vous reste 44.56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Source link
Les pluies torrentielles dans le centre du Japon témoignent de l’impact croissant du changement climatique sur l’Archipel
24