Un modèle électrique du constructeur chinois BYD exposé chez un concessionnaire de Shanghaï, le 3 février 2023. ALY SONG / REUTERS La taxation à 100 % des voitures électriques chinoises promise par le président, Joe Biden, entrera en vigueur le 27 septembre aux Etats-Unis, selon un document officiel publié vendredi 13 septembre. Sont également concernées les batteries de véhicules électriques et les cellules de panneaux solaires, qui seront respectivement taxées à 25 et à 50 %. Pour les semi-conducteurs, ça sera 50 %, à partir du 1er janvier 2025. Ces hausses des droits de douane pour des produits chinois « stratégiques » avaient été annoncées le 14 mai par Joe Biden. Les services de la représentante au commerce (USTR) ont donc précisé vendredi, dans un document d’une centaine de pages, la liste des produits concernés, le taux de taxation et les dates de leur entrée en vigueur. Ces mesures « concerneront les politiques et les pratiques néfastes de la Chine qui continuent à pénaliser les travailleurs et entreprises américains », écrit la représentante au commerce, Katherine Tai, dans un communiqué. « Ces initiatives soulignent l’engagement de l’administration Biden-Harris à défendre les travailleurs et les entreprises américaines face aux pratiques commerciales déloyales. » Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Chine met l’Europe sous pression pour qu’elle renonce à surtaxer les importations de voitures électriques chinoises Ajouter à vos sélections Thème électoral Le sujet est éminemment politique, à moins de deux mois d’une élection présidentielle très serrée, d’autant que cette nouvelle série de hausses des droits de douane s’inscrit dans la continuité de celles qui avaient été décidées par Donald Trump lorsqu’il était président. Mardi, lors du débat télévisé, sa concurrente dans la course à la Maison Blanche, l’actuelle vice-présidente, Kamala Harris, lui a d’ailleurs reproché d’avoir, lorsqu’il était président, « lancé des guerres économiques », tant avec la Chine qu’avec l’Union européenne. L’ancien président républicain a rétorqué que l’administration démocrate Biden-Harris n’a « jamais supprimé les droits de douane, parce que cela représentait tellement d’argent qu’ils ne le pouvaient pas ». Donald Trump entend, s’il est élu, relever de nouveau les droits de douane de « plus de 10 % », voire de 20 % pour les importations en provenance de certains pays. Kamala Harris a dénoncé un « impôt sur la consommation » préjudiciable pour le consommateur américain. La Chine « triche » L’USTR a précisé dans son communiqué que « les modifications proposées en mai 2024 [par Joe Biden] ont été largement adoptées » dans la version finale. Le Monde Application La Matinale du Monde Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer Télécharger l’application Le communiqué fait néanmoins état de « plusieurs ajustements afin de renforcer les mesures destinées à protéger les entreprises et les travailleurs américains contre les pratiques commerciales déloyales de la Chine après l’examen de plus de 1 100 commentaires du public ». La Chine « triche », mais « nous n’allons pas la laisser inonder notre marché », avait promis Joe Biden en mai, lorsqu’il avait annoncé cette nouvelle salve de hausses des droits de douane. « Nous ne laisserons jamais la Chine contrôler le marché » des voitures électriques, avait-il insisté, jugeant impossible pour les constructeurs automobiles américains « de la concurrencer honnêtement ». Le gouvernement américain a par ailleurs annoncé vendredi s’attaquer à « l’utilisation excessive et l’abus » d’un mécanisme permettant aux importations de moindre valeur d’entrer sans droits de douane aux Etats-Unis. Plus d’un milliard de colis sont ainsi livrés annuellement aux Etats-Unis, alors qu’il n’y en avait que 140 millions il y a dix ans. Selon les autorités américaines, cette augmentation est due à la croissance des détaillants chinois Shein et Temu, qui pratiquent des prix très bas. Les autorités américaines cherchent donc à exclure certains produits de ces exonérations de droits de douane, une décision qui pourrait avoir une incidence sur la majorité des importations chinoises de textile et d’habillement. Lire la chronique : Article réservé à nos abonnés Voitures électriques : « La fulgurante montée en cadence de la Chine a convaincu l’Europe que la survie même de cette industrie sur le Vieux Continent était en jeu » Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu
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