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En Birmanie, dans les zones « libérées » par les combattants anti-junte

by News7
En Birmanie, dans les zones « libérées » par les combattants anti-junte



Un moine récupère des statuettes de Bouddha dans une maison détruite par les combats à Loikaw (Birmanie), le 2 janvier 2024. MAUK KHAM WAH Les collines rocailleuses surmontées de croix chrétiennes ont laissé place à des rizières jaunies. Au loin, la fumée blanche des brûlis a tiré un rideau sur la plaine. Puis on passe sans coup férir des campagnes aux faubourgs nord de Loikaw, quadrillage de jardins, de maisons en bois et de villas fleuries dont certaines portent des traces de combat. Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés En Birmanie, la junte fragilisée par les victoires des rebelles et les redditions en cascade de soldats La capitale de l’Etat Kayah, dans l’est du pays, est entièrement assiégée par la résistance anti-junte. Les habitants sont partis. Et dans la ville fantôme opère une sorte d’armée de l’ombre, les Forces de défense des nationalités karenni (KNDF), du nom de l’ethnie dominante, formées après le coup d’Etat militaire du 1er février 2021 qui a renversé le gouvernement de la dirigeante Aung San Suu Kyi. Deux ans et demi après leur création en mai 2021, les KNDF ont lancé, le 11 novembre 2023, une vaste offensive pour faire tomber la capitale de l’Etat Kayah – Etat karenni, comme l’appellent les locaux. Depuis, l’administration de la junte a plié bagage et la Tatmadaw, l’armée birmane, a été repoussée dans ses derniers retranchements : environ un millier de soldats et d’officiers occupaient encore fin janvier la grande base militaire en dessous de l’aéroport, un rectangle de 1 kilomètre et demi de long. « Des petits groupes de soldats tiennent encore la prison et six bâtiments officiels dans le centre-ville, dont le Parlement de l’Etat et le siège du gouvernement local », nous explique, dans une planque des faubourgs, le commandant Dede, fine moustache noire et barbichette, le front plissé par une journée de vigilance. La route de la capitale est coupée « Ces positions de l’armée sont bien protégées, transformées en bunkers. Ils ont des tanks. Des armes lourdes. Mais ils ne font que se défendre », poursuit le vétéran. La cinquantaine, il est l’un des plus âgés de la brochette de commandants des KNDF, ces hommes qui font parler d’eux dans toute la résistance. Khun Bedu, le grand chef, est un célèbre dissident. Mawi, le numéro deux, un Bamar (l’ethnie majoritaire en Birmanie) né à Loikaw, tenait une ferme d’agriculture biologique. Le commandant Dede est, lui, passé par les Free Burma Rangers, une association d’évangéliques américains qui forme des secouristes pour le front. Hormis ces places fortes, les militaires n’ont aucune liberté de mouvement : seuls circulent dans les faubourgs les pick-up des combattants de la « révolution » : des jeunes à la fière allure, fusils automatiques en bandoulière, casque noir sur la tête ou cheveux en chignon à la mode karenni. L’aéroport est inutilisable, sous le feu des rebelles. La route vers Naypyidaw, capitale de la Birmanie, est coupée. Les positions de l’armée ne peuvent être ravitaillées que par hélicoptère. Il vous reste 75% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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