En Australie, la fédération de volley présente ses excuses pour le « climat de peur » instauré envers d’anciennes joueuses

La fédération australienne de volley-ball, Volleyball Australia, a présenté des excuses publiques, jeudi 18 juillet, pour avoir créé un « climat de peur » avant et après les Jeux olympiques 2000 de Sydney, des méthodes d’entraînement « coercitives » accompagnées d’« abus » ayant encore des répercussions pour les anciennes joueuses. « Nous comprenons que vos expériences se sont résumées à un contrôle coercitif, qui comprenait l’utilisation de l’entraînement comme méthode de punition, des abus verbaux et physiques, du favoritisme, de l’ostracisme, des punitions excessives et de l’humiliation corporelle », a déclaré l’instance dans un communiqué. Les incidents se sont produits alors que les joueuses de l’équipe féminine nationale, dont certaines n’avaient que 14 ans, évoluaient à l’Institut australien du sport avant et après les Jeux olympiques de Sydney de 2000, entre 1997 et 2005. « Nous sommes profondément désolés pour les effets persistants que ces expériences ont eus sur votre vie », a déclaré Volleyball Australia, qui fait état d’un « environnement de peur ». Des plaintes déposées Ce communiqué fait suite à un rapport mené par une agence gouvernementale sur l’intégrité dans le sport, après des plaintes déposées par des athlètes il y a quatre ans. L’étude a révélé une « culture de la peur et de la punition », un manque de responsabilité des entraîneurs et un soutien limité aux athlètes à l’époque. Une ancienne joueuse, qui a souhaité préserver l’anonymat, a déclaré à la chaîne ABC que « l’entraînement était devenu une punition ». « Nous étions rabaissées et traitées de “faibles”, “pathétiques” et “inutiles” par les entraîneurs et accusées de “trouver des excuses” alors que nous étions en fait blessées, a-t-elle déclaré. C’était un environnement dans lequel aucune athlète ne pouvait s’épanouir, et certaines ont été brisées et exclues du programme. » Selon le rapport, « certaines vivent avec des séquelles permanentes. Le fait qu’une telle culture et un tel environnement aient pu être établis et maintenus était une erreur et n’est pas la faute des sportives qui ont subi des conséquences négatives ». Volleyball Australia a noté que les joueuses avaient lutté contre les effets physiques et mentaux de leurs expériences, parmi lesquels de l’automutilation, des troubles de l’alimentation, de la dysmorphie corporelle et de la toxicomanie. Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu



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