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En Inde, le gouvernement fait de nouveau arrêter une figure de l’opposition

by News7
En Inde, le gouvernement fait de nouveau arrêter une figure de l’opposition



Des partisans de l’Aam Aadmi Party manifestent contre l’arrestation de son chef, Arvind Kejriwal, à New Delhi, le 22 mars 2024. ARUN SANKAR / AFP La chasse aux opposants menée en Inde par Narendra Modi à l’approche des élections générales du mois d’avril a fait une nouvelle victime, jeudi 21 mars. Et pas des moindres. Le chef du gouvernement régional de Delhi, Arvind Kejriwal, a été arrêté dans le cadre d’une présumée affaire de corruption relative à la politique de vente d’alcool dans la capitale. De telles accusations avaient déjà conduit son numéro deux, Manish Sisodia, derrière les barreaux, en février 2023, ainsi que deux autres dirigeants. En 2021, le gouvernement de M. Kejriwal avait tenté de libéraliser la vente d’alcool et de mettre fin au monopole de l’Etat. Lire l’éditorial d’avril 2023 : La régression démocratique de l’Inde Ajouter à vos sélections Le scénario déployé par le gouvernement fédéral est classique. Il a dépêché sur place une de ses agences d’enquête, l’Enforcement Directorate, spécialisée dans les délits économiques et financiers. Ses agents ont débarqué en fin de journée à la résidence officielle du chef du gouvernement de Delhi, tandis que des policiers se déployaient à l’extérieur de la propriété pour éviter des manifestations de partisans. Selon les responsables de l’Aam Aadmi Party (Parti de l’homme ordinaire), la formation de M. Kejriwal, son arrestation a pour principal objectif de l’empêcher de faire campagne et d’étouffer la voix de l’opposition. « Il s’agit d’une conspiration politique », a dénoncé la ministre de l’éducation de l’Etat de Delhi, Atishi Marlena Singh, avant d’annoncer que M. Kejriwal resterait le chef du gouvernement de Delhi, même s’il devait aller en prison. Dans le viseur depuis 2020 Cet ancien cadre de l’administration des impôts, reconnaissable à sa petite moustache et à ses tenues peu ostentatoires, a percé en politique à la vitesse de l’éclair, précisément à travers le thème de la lutte anticorruption. Il a emporté en 2015 les élections à Delhi, en infligeant à Narendra Modi, le premier ministre de l’Inde, son premier revers électoral. « Arvind Kejriwal n’est pas une personne. Arvind Kejriwal est une idée. Si vous arrêtez un Arvind Kejriwal, des milliers d’autres se lèveront à travers le pays pour sauver la démocratie et la Constitution de l’Inde », a assuré Mme Singh. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Inde, des élections générales sur fond de manœuvres et de soupçons Ajouter à vos sélections Voilà plusieurs semaines que le chef de l’Etat de Delhi essayait d’échapper aux convocations de l’Enforcement Directorate, dont il connaissait l’issue prévisible. L’homme est dans le viseur du gouvernement national depuis sa réélection, en février 2020, et sa victoire au Pendjab, en 2022, où son parti a nettement battu le Bharatiya Janata Party (BJP, le Parti du peuple indien) de Modi. L’année suivante, M. Kejriwal a rejoint l’Indian National Developmental Inclusive Alliance (India), regroupement d’une trentaine de partis d’opposition, pour tenter de mettre en échec le premier ministre sortant aux élections à la Lok Sabha, la Chambre basse du Parlement, qui débuteront le 19 avril. Il vous reste 31.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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