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les Philippines face à l’appétit chinois

by News7
les Philippines face à l’appétit chinois



Les incidents se multiplient en mer de Chine méridionale, des eaux stratégiques par lesquelles transite 30 % du commerce maritime mondial et que se disputent sept Etats riverains : la Chine, Taïwan, les Philippines, Brunei, la Malaisie, l’Indonésie et le Vietnam. La quasi-totalité de cet espace est revendiquée par Pékin au nom de ce qu’il considère comme ses « droits historiques » et en s’appuyant sur la « ligne en neuf traits ». Cette « frontière maritime » – à laquelle un dixième trait a été ajouté en 2023, pour inclure l’île de Taïwan – est apparue pour la première fois sur des cartes chinoises en 1947, au lendemain de la seconde guerre mondiale et de la défaite de l’empire du Japon, auparavant maître de la région. Pour asseoir ses revendications, la Chine a occupé des îlots et récifs de l’archipel des Spratleys, au large des Philippines, qu’elle a entrepris de poldériser et de militariser depuis le début de la décennie 2010. Saisie par Manille, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye a jugé illégales, en 2016, les prétentions de Pékin. Cette décision n’a jamais été reconnue par la Chine. Dotée aujourd’hui de la première flotte mondiale, elle ne cesse d’accroître son dispositif militaire dans la région, tout en multipliant les opérations de harcèlement contre les autres Etats riverains. Le 5 mars, un accrochage entre des gardes-côtes chinois et un bateau de ravitaillement philippin s’est produit à proximité de Second Thomas. C’est sur cet atoll des Spratleys, situé à 105 milles marins (194 kilomètres) de l’île philippine de Palawan, que Manille avait fait échouer de manière intentionnelle, en 1999, le Sierra Madre, un navire datant de la seconde guerre mondiale, pour établir physiquement sa souveraineté. Des unités d’infanterie de marine philippines sont depuis maintenues à bord du bâtiment, dépendant pour survivre de missions de ravitaillement, opérées toutes les deux semaines. La Chine, qui considère celles-ci comme une « intrusion » dans son espace maritime, multiplie les campagnes d’intimidation contre ces unités. La collision du 5 mars, au cours de laquelle quatre marins philippins ont été blessés, est survenue au lendemain d’une déclaration du président Ferdinand Marcos Jr, prononcée en marge du sommet spécial de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est, par laquelle il réaffirmait sa politique de fermeté vis-à-vis des revendications chinoises : « Nous ne céderons jamais ne serait-ce qu’un centimètre carré de notre territoire ! » Elu en 2022, le chef d’Etat philippin s’est démarqué de son prédécesseur, Rodrigo Duterte, en renforçant les liens de son pays avec les Etats-Unis pour contrer l’expansionnisme de Pékin en mer de Chine méridionale. Il vous reste 0% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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