Plus d’un mois après la révolution, le Bangladesh se tourne vers les Etats-Unis pour « reconstruire le pays »



L’agence américaine pour le développement international, USAID, a signé un accord portant sur une aide au Bangladesh d’un peu plus de 200 millions de dollars, le 15 septembre 2024. RAJIB DHAR / AP La chute de l’ex-première ministre Sheikh Hasina, le 5 août, rebat les cartes diplomatiques et commerciales au Bangladesh. Plus d’un mois après le départ de la dirigeante honnie, le nouveau chef du gouvernement intérimaire, Muhammad Yunus, qui hérite d’une économie au bord du gouffre financier, a choisi de se tourner, entre autres, vers les Etats-Unis, très critiques vis-à-vis de sa prédécesseure. A l’occasion de la visite d’une délégation américaine de haut niveau, le Prix Nobel de la paix 2006 a déclaré, dimanche 15 septembre, qu’il recherchait le soutien de Washington « pour reconstruire le pays, mener des réformes vitales et récupérer les biens volés ». L’administration démocrate américaine est un soutien de longue date de M. Yunus. Cette visite marque un nouveau départ entre Washington et Dacca. Les Etats-Unis sont devenus le premier investisseur étranger du Bangladesh sous le régime de Sheikh Hasina, au pouvoir pendant quinze ans, mais les relations entre les deux pays étaient tendues. Washington avait notamment imposé des sanctions contre son unité d’élite paramilitaire, le bataillon d’action rapide, accusée de graves violations des droits humains. La « bégum de fer » entretenait en revanche des relations privilégiées avec l’Inde, où elle s’est réfugiée après avoir été chassée du pouvoir, ainsi qu’avec la Chine et la Russie. La délégation américaine présente à Dacca ce week-end était emmenée par le secrétaire adjoint aux finances internationales du département du Trésor, Brent Neiman, et composée principalement d’acteurs de la politique commerciale et de développement. Elle s’est dite prête à offrir une assistance technique et financière pour les réformes menées par le gouvernement intérimaire. L’agence américaine pour le développement international, Usaid, a notamment signé, dimanche, un accord portant sur une aide d’un peu plus de 200 millions de dollars (soit 180 millions d’euros). L’industrie textile perturbée Le Bangladesh, autrefois présenté comme un modèle de réussite économique, avait bénéficié en 2023 d’un plan de 4,7 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). Afin de renflouer les réserves de change et de stabiliser les finances, le chef du gouvernement intérimaire avait déjà annoncé, mercredi 11 septembre, qu’il tenterait d’obtenir une aide de 5 milliards de dollars auprès de ses principaux créanciers – le FMI, la Banque mondiale et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). « Nous cherchons également à obtenir des taux d’intérêt plus bas et des durées plus longues pour les prêts que nous ont accordés la Russie et la Chine », a-t-il déclaré dans son discours télévisé à la nation. Il vous reste 45.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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