Pyongyang a repris ses envois de ballons d’ordures vers le Sud, selon l’armée sud-coréenne

Un ballon probablement envoyé par la Corée du Nord est vu dans une rizière à Incheon, en Corée du Sud, le 10 juin 2024. AP La Corée du Nord a recommencé à envoyer des ballons lestés d’ordures vers le Sud, a fait savoir dimanche 21 juillet l’armée sud-coréenne, en réponse apparente à la reprise par Séoul de la diffusion de propagande via haut-parleur. « Le Nord lance un nouveau lot de ballons transportant des déchets », a déclaré l’état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué dimanche, précisant que les objets volants volaient en direction de la partie nord de la province de Gyeonggi qui entoure Séoul. « Veuillez les signaler à l’armée ou à la police et évitez tout contact direct avec ces objets », a-t-il ajouté. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Entre les deux Corées, l’année 2024 s’ouvre sous haute tension Ajouter à vos sélections Pyongyang a déjà lancé plus de 2 000 ballons chargés d’ordures de l’autre côté de la frontière intercoréenne depuis mai, qu’il présente comme des représailles à des envois de ballons transportant de la propagande par des militants sud-coréens. Séoul a prévenu qu’il élargirait la portée de ses émissions de propagande si le Nord persistait à envoyer des ballons porteurs d’ordures, notant que « toute la responsabilité incomb[ait] entièrement à l’armée nord-coréenne » : « Nous pouvons augmenter le nombre de haut-parleurs dans les zones de la ligne de front si le Nord poursuit ses provocations », a déclaré un responsable militaire à l’agence de presse Yonhap samedi. « A partir de 13 heures [heure locale], nos forces armées procéderont à des diffusions à grande échelle le long des frontières, comme nous l’avons annoncé à plusieurs reprises », a annoncé l’état-major interarmées sud-coréen dans son communiqué. Plus d’une centaine de vols et quelque 10 000 passagers ont déjà été affectés par les ballons envoyés par la Corée du Nord, a fait état un député sud-coréen mercredi. La propagande sonore exaspère Pyongyang A la suite de cette « guerre des ballons », Séoul a totalement suspendu un accord militaire visant à réduire les tensions entre les deux pays et a prévenu en juin qu’elle recommençait à diffuser de la propagande par haut-parleur le long de la frontière. La Corée du Nord, pays reclus, cherche à interdire à sa population tout accès à la culture populaire sud-coréenne, comme la K-pop ou les séries K-drama. En 2022, un citoyen nord-coréen a été exécuté par Pyongyang pour avoir eu en sa possession des contenus culturels en provenance du Sud. La propagande sonore, une tactique qui remonte à la guerre de Corée (1950-1953), exaspère Pyongyang, qui a déjà menacé de cibler avec son artillerie les haut-parleurs sud-coréens. Séoul a également récemment repris des exercices de tirs réels près de sa frontière avec le Nord. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Entre les deux Corées, la guerre des ballons est relancée Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu



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