To Lam, le nouveau numéro un vietnamien, soigne ses relations avec la Chine



Le président vietnamien, To Lam (au centre), au Grand Palais du peuple, à Pékin, le 19 août 2024. ANDRES MARTINEZ CASARES / AP Nouveau secrétaire général du Parti communiste vietnamien (PCV), To Lam a réservé son premier voyage officiel à l’étranger à la Chine, qu’il a visitée du 18 au 20 août. Si le contraire eût été surprenant dans le contexte des liens étroits entre les partis communistes des deux pays, cette visite n’en signale pas moins une volonté partagée d’approfondissement de la relation stratégique. Ancien ministre de la sécurité publique (police) devenu président le 22 mai, le camarade Lam, 67 ans, a été désigné le 3 août par le comité central du PCV secrétaire général en remplacement Nguyen Phu Trong, mort le 19 juillet, à 80 ans. Comme en Chine : diriger le parti, c’est être le vrai maître du pays. To Lam a commencé sa visite à Guangzhou, en hommage au centième anniversaire des « activités révolutionnaires » passées de Ho Chi Minh, le père de l’indépendance, dans la province du Guangdong. A Pékin, il a rencontré, outre son homologue Xi Jinping, trois des sept membres du comité permanent du Parti communiste chinois (PCC). Les quatorze protocoles d’accord signés portent sur l’ouverture de coopérations entre différents ministères et instituts dans le domaine de la gouvernance, des technologies de l’information mais aussi des médias. Les discussions mentionnent pour la première fois la coopération de la Chine au projet de chemin de fer entre la capitale du Laos, Vientiane, et le port vietnamien de Vung Ang, plus proche accès à la mer pour ce petit pays enclavé. Vientiane étant désormais relié à la Chine par un train chinois, le projet sert donc les « nouvelles routes de la soie » de Pékin à travers l’Asie du Sud-Est. Pékin n’a pas manqué d’insister sur les autres projets de chemin de fer à l’étude entre les deux pays – la Chine bénéficie d’un excédent commercial colossal avec Hanoï car elle fournit la majorité des importations qui alimentent la machine à exporter vietnamienne vers ses deux premiers clients : les Etats-Unis et l’Union européenne… Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le Vietnam, petit dragon qui se rêve en alternative économique à la Chine Ajouter à vos sélections Surtout, ce déplacement en Chine fait suite à la visite de Xi Jinping à Hanoï, en décembre 2023. Pékin y avait obtenu l’engagement formel du Vietnam à construire avec la Chine « une communauté de destin partagé », sorte d’extension des « nouvelles routes de la soie » que Hanoï tardait à rejoindre. Cette concession à la Chine faisait suite au tournant majeur pris par les relations entre le Vietnam et les Etats-Unis trois mois plus tôt, avec l’élévation de l’ancien ennemi au même niveau diplomatique que la Chine et la Russie. Le Vietnam est en outre promu par Washington comme une destination alternative à la Chine en matière d’investissements. Il vous reste 58.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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