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Truong My Lan, l’ex-reine de l’immobilier du Vietnam, condamnée à mort pour une fraude colossale

by News7
Truong My Lan, l’ex-reine de l’immobilier du Vietnam, condamnée à mort pour une fraude colossale



La femme d’affaires Truong My Lan, au centre, assiste à son procès à Ho Chi Minh Ville, au Viêt Nam, le jeudi 11 avril 2024. THANH TUNG / AP A Ho Chi Minh-Ville, le « procès du siècle », lors duquel sont jugés depuis début mars plus de 80 accusés pour un ensemble de crimes économiques, s’est achevé sur un verdict spectaculaire : Truong My Lan, 67 ans, richissime patronne de l’immobilier au cœur d’un système de fraude massive, a été condamnée à mort, jeudi 11 avril, pour « détournement de fonds », ainsi que pour « corruption et violation des règles bancaires ». Cette Saïgonnaise d’origine chinoise dirigeait un groupe privé de l’immobilier, Van Thinh Phat, associé aux projets d’hôtels et de tours de bureaux les plus prestigieux de la grande ville du sud, réputée plus libérale mais surveillée de près par la capitale, Hanoï, cœur du pouvoir communiste. Mme Truong, qui a fait appel de son verdict, est accusée d’avoir financé ces opérations en puisant sans vergogne dans la caisse de la Saïgon Commercial Bank (SCB), une banque privée qu’elle contrôlait en sous-main et qui accordait des prêts à des sociétés-écrans au mépris des lois et des règles de gestion. Son arrestation, en octobre 2022, avait provoqué une panique bancaire, et la SCB avait été placée sous contrôle de la Banque centrale. Les sommes sont astronomiques : les détournements de fonds portent sur l’équivalent de 11,6 milliards d’euros, soit près de 3 % du PIB du pays. Et les juges ont ordonné à Truong My Lan de rembourser 25 milliards d’euros. L’ensemble de ses actifs va faire l’objet de procédures de liquidation. Elle devrait aussi comparaître dans un autre procès intenté au nom des 42 000 épargnants qui ont investi dans des produits financiers frauduleux proposés par la SCB. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au Vietnam, la lutte anticorruption bat son plein Ajouter à vos sélections Parmi les autres accusés figurent son mari, Eric Chu Nap Kee, un magnat de Hongkong, condamné à neuf ans de prison, ainsi qu’une inspectrice de la Banque centrale du Vietnam, condamnée à la prison à vie, pour avoir empoché l’équivalent de 4,8 millions d’euros de dessous-de-table. Le tribunal a critiqué les géants de l’audit pour n’avoir pas identifié le système frauduleux sur lequel reposait l’empire immobilier Van Thinh Phat. Luttes de pouvoir brutales au sein du parti Lors du procès, Truong My Lan a rappelé qu’elle avait été sollicitée en 2011 par la banque d’Etat du pays pour participer à la fusion de trois banques locales en difficulté en hypothéquant son hôtel cinq étoiles, le Windsor Plaza. Lorsque la nouvelle Saïgon Commercial Bank avait été créée en 2012, elle en détenait sur le papier 5 % des actifs, le maximum autorisé par la loi pour un investisseur privé. En réalité, un système complexe de sociétés-écrans et de prête-noms mis au jour par l’enquête lui a permis ensuite d’en contrôler indirectement 91,5 % et d’obliger une direction à sa botte à accorder près de 2 500 prêts frauduleux à d’innombrables sociétés sous son contrôle. Il vous reste 41.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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