un adversaire politique du président arrêté pour corruption



Le leader du Parti populaire taïwanais (TPP), devenu l’arbitre de la vie politique taïwanaise depuis les élections présidentielles et législatives de janvier, a été placé en détention, jeudi 5 septembre, dans une enquête pour corruption. Ko Wen-je, un ex-maire de Taipei qui a obtenu un quart des voix lors de la présidentielle, est la deuxième personnalité politique majeure sous enquête depuis l’investiture, en mai, de Lai Ching-te à la tête de l’île, donnant lieu à des accusations de règlements de comptes politiques. Les enquêteurs suspectent M. Ko d’avoir profité, lorsqu’il dirigeait la capitale (2014-2022), des largesses d’un promoteur immobilier qui a obtenu l’extension du ratio de mètres carrés d’étages constructible par rapport à l’emprise au sol d’un centre commercial en rénovation, dont la valeur a ainsi considérablement augmenté. Après une première carrière de chirurgien spécialiste des greffes, Ko Wen-je, que ses partisans surnomment « professeur Ko », est devenu un politicien habile aimant se positionner en outsider. Durant la campagne présidentielle, le fondateur du TPP a su profiter de l’usure au pouvoir du Parti démocrate progressiste (DPP) dont est issu Lai Ching-te et parler de problèmes très concrets, comme les loyers trop hauts et les salaires trop bas. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A Taïwan, le Parlement s’attribue de nouveaux pouvoirs de contrôle du gouvernement Ajouter à vos sélections Son arrestation suit celle, en juillet, d’une figure du DPP, le parti du président, mais qui n’avait pas soutenu ce dernier par le passé et qui peut être considéré comme un concurrent potentiel à l’issue de ce mandat. Cheng Wen-tsan, qui a été brièvement vice-premier ministre avant de prendre la direction d’une institution semi-officielle centrale dans la gestion des relations avec la Chine, la Fondation des échanges du détroit, est suspecté de corruption dans la délimitation de parcelles de terrain quand il était maire de la ville de Taoyuan, qui jouxte la capitale. Parlement d’opposition Même si le pouvoir judiciaire taïwanais est censé être indépendant, les commentateurs politiques et les opposants au président Lai suspectent des enquêtes opportunes contre des adversaires pour souligner la lutte contre la corruption et détourner l’attention du public après des premiers mois de présidence tendus. M. Lai est accusé par une partie de la classe politique de contribuer à la dégradation du climat avec la Chine en lui tenant tête de manière plus affirmée que sa prédécesseure, avec, en retour, une multiplication des exercices militaires chinois autour de l’île. Surtout, M. Lai fait face à un Parlement d’opposition, qui lui mène la vie dure. Le DPP n’a remporté que 51 sièges au Parlement en janvier, contre 52 pour le Parti nationaliste, le Kouomintang (KMT), favorable à une politique d’apaisement avec la Chine. La formation de Ko Wen-je n’a remporté que 8 sièges sur les 113 que compte l’Assemblée mais, faute de majorité absolue pour chacun des deux principaux mouvements de la politique taïwanaise, ce petit parti joue un rôle d’arbitre décisif. Il vous reste 23.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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