Washington réclame des explications à New Delhi après une tentative d’assassinat contre un militant sikh américain – News 7 – News 7

0 0 0 Des manifestants du groupe Sikhs For Justice protestent, près de la Maison Blanche à Washington, contre le traitement réservé par le gouvernement indien aux fermiers sikhs, le 12 mars 2021. ERIN SCOTT / REUTERS Les Occidentaux ont appris à connaître les commandos russes envoyés par Vladimir Poutine sur leur territoire pour assassiner des opposants politiques ou d’anciens agents passés à l’Ouest. Doivent-ils désormais craindre ceux venus de l’Inde de Narendra Modi ? Les Etats-Unis ont annoncé, mercredi 22 novembre, avoir déjoué une tentative d’assassinat contre un avocat, militant indépendantiste sikh, de nationalité américaine et canadienne, et réclament des explications à New Delhi. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le Canada accuse l’Inde d’être responsable du meurtre d’un de ses ressortissants sikhs « Nous prenons cette affaire avec le plus grand sérieux, a déclaré, mercredi, Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, et le gouvernement américain l’a évoquée avec le gouvernement indien, y compris au plus haut niveau. » Les autorités de New Delhi ont assuré que « de telles pratiques ne faisaient pas partie de leur politique, a-t-elle ajouté. Nous avons fait savoir que nous nous attendons à ce que toute personne jugée responsable rende des comptes ». Washington dit avoir discuté avec ses plus proches alliés, y compris européens, des dangers liés à cette menace associée à un Etat. La Maison Blanche confirmait ainsi les informations publiées, la veille, par le journal britannique Financial Times sur l’existence d’un projet d’assassinat visant Gurpatwant Singh Pannun, connu pour avoir fondé l’organisation américaine Sikhs for Justice, qui milite pour la création d’un Etat sikh indépendant dénommé « Khalistan ». Les procureurs fédéraux américains ont déposé un acte d’accusation contre au moins un auteur présumé de ce complot auprès d’un tribunal de New York. L’un de ses membres aurait néanmoins réussi à quitter le territoire américain. « Défi à la souveraineté de l’Amérique » Cette revendication séparatiste sikhe, ancienne mais marginale, est qualifiée par le gouvernement indien « de menace pour la sécurité nationale », notamment depuis l’attribution à ce mouvement de l’assassinat de la première ministre Indira Gandhi, en 1984, et d’un attentat à la bombe contre un avion de ligne, en 1985. En 2019, l’association de M. Pannun a été qualifiée d’« illégale » par la justice indienne, qui a fondé sa décision sur son implication dans des activités extrémistes. M. Pannun lui-même est également inscrit, depuis 2020, sur la liste noire du terrorisme par l’Agence nationale d’investigation indienne, après l’enregistrement d’une vidéo dans laquelle il invitait à ne pas voyager avec la compagnie Air India. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Dans le Pendjab indien, le séparatisme sikh ne fait plus recette Interrogé par plusieurs médias américains depuis la révélation de ces informations, l’intéressé a déclaré que son message était de « boycotter Air India, pas de faire exploser des bombes ». Il s’est cependant gardé de préciser les conditions dans lesquelles il a pu collaborer avec les services de sécurité américains pour mettre en échec les agents indiens. « Menacer un citoyen américain sur le sol américain est un défi à la souveraineté de l’Amérique, et je suis convaincu que l’administration Biden est plus que capable de relever un tel défi », s’est-il contenté de déclarer. Il vous reste 45% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.Source linkSource linkSource link



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