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La Corée du Nord dit avoir testé un missile hypersonique de moyenne à longue portée

by News7
La Corée du Nord dit avoir testé un missile hypersonique de moyenne à longue portée



Cette photo fournie par le gouvernement nord-coréen montre le tir d’essai de ce qu’ils appellent un missile balistique de portée intermédiaire, dans la banlieue de Pyongyang, le 2 avril 2024. AP Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a supervisé l’essai d’un nouveau missile hypersonique à combustible solide de moyenne à longue portée, a affirmé, mercredi 3 avril, l’agence de presse d’Etat KCNA, saluant la « valeur stratégique militaire importante » de la nouvelle arme. Une vidéo diffusée par KCNA montre le missile en train d’être placé sur son véhicule de lancement, sous le regard de Kim Jong-un et d’un groupe de soldats en uniforme, avant que le missile décolle en laissant derrière lui un panache de fumée et de flammes. Pyongyang a ainsi mis au point « une autre arme stratégique offensive puissante » et atteint son objectif de se doter de missiles « de différentes portées, à combustible solide, à ogive contrôlée et à ogive nucléaire », a déclaré M. Kim, cité par l’agence. L’essai, réalisé tôt mardi, portait sur un « nouveau type de missile balistique à propergol solide de portée intermédiaire », nommé Hwasongpho-16B et « chargé d’une ogive hypersonique », a détaillé KCNA. Kim Jong-un a personnellement donné l’ordre de lancer l’engin du poste de commandement, a ajouté l’agence. L’armée sud-coréenne a dit que le missile avait parcouru environ 600 kilomètres avant de s’abîmer dans les eaux situées entre la Corée du Sud et le Japon. KCNA a, de son côté, affirmé qu’il avait parcouru environ 1 000 kilomètres et « n’a pas eu d’effet négatif sur la sécurité des pays voisins ». Lire aussi | La Russie impose à l’ONU la fin de la surveillance des sanctions contre la Corée du Nord, « une admission de culpabilité » pour Kiev Ajouter à vos sélections La volonté de maîtriser des technologies hypersoniques Ce lancement survient moins de deux semaines après l’annonce que Kim Jong-un avait supervisé l’essai d’un moteur à combustible solide pour un « nouveau type de missile hypersonique de portée intermédiaire ». La Corée du Nord cherche depuis longtemps à maîtriser des technologies hypersoniques et à combustible solide plus avancées, afin de rendre ses missiles plus aptes à neutraliser les systèmes de défense antimissiles de la Corée du Sud et des Etats-Unis ainsi qu’à menacer les bases militaires régionales américaines. Les missiles hypersoniques se déplacent à une vitesse d’au moins Mach 5, soit plus de 6 000 km/h. Ils sont capables d’adopter une trajectoire aléatoire en plein vol, ce qui les rend plus difficiles à intercepter. Ils peuvent emporter des ogives conventionnelles ou nucléaires. L’utilisation de combustible solide dispense de devoir faire le plein avant le lancement, ce qui rend leur déploiement plus rapide et réduit en conséquence les possibilités d’interception. Selon Hong Min, analyste principal à l’Institut sud-coréen pour l’unification nationale, cette technologie est de nature à compromettre un peu plus la sécurité régionale. « Avec sa manoeuvrabilité améliorée et imprévisible, elle représente une menace sérieuse pour la sécurité », dans la mesure où elle risque de compromettre « l’interception des missiles par la Corée du Sud », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Corée du Nord multiplie les provocations, à l’approche des élections aux Etats-Unis Ajouter à vos sélections Cet expert a estimé que la portée effective du Hwasongpho-16B était probablement de l’ordre de « 3 000 kilomètres ». Si tel est le cas, cela « donnerait à Pyongyang une grande force de dissuasion contre les porte-avions américains déployés dans la région ainsi que contre les bases américaines de Guam », dans le Pacifique, a-t-il relevé. Exercice conjoint entre Washington et Tokyo Pyongyang fait l’objet d’une série de sanctions depuis son deuxième essai nucléaire, en 2009, mais a poursuivi le développement de ses programmes nucléaires et d’armement. Le Monde Application La Matinale du Monde Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer Télécharger l’application Au début de 2024, la Corée du Nord a désigné Séoul comme son « principal ennemi », fermé les agences consacrées au dialogue intercoréen et menacé d’entrer en guerre pour toute violation de son territoire « ne serait-ce que de 0,001 millimètre ». En mars, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont organisé l’un de leurs principaux exercices militaires conjoints annuels, suscitant l’ire de Pyongyang, qui accuse systématiquement ces exercices d’être des répétitions en vue d’une invasion. Mardi, après le lancement, le ministère de la défense sud-coréen a annoncé avoir mené un exercice aérien conjoint avec Washington et Tokyo, impliquant un bombardier B-52H à capacité nucléaire et des avions de chasse F-15K. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Corée du Nord, les mesures anti-Covid ont affamé la population, estime Human Rights Watch dans un rapport Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu



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