Home News En Chine, la mort d’un jeune garçon relance le débat sur le sort des enfants des travailleurs migrants

En Chine, la mort d’un jeune garçon relance le débat sur le sort des enfants des travailleurs migrants

by News7
En Chine, la mort d’un jeune garçon relance le débat sur le sort des enfants des travailleurs migrants



Un travailleur migrant travaillant dans la capitale, avec sa fille dans leur appartement à Pékin, en 2021. Les travailleurs migrants sont confrontés au dilemne de partir seuls ou avec leurs enfants. STR / AFP Le décès d’un garçon de 13 ans, probablement tué par des élèves de son école qui le harcelaient, rouvre le débat en Chine sur la situation des jeunes restés à la campagne pendant que leurs parents travaillent à l’usine ou en ville, souvent présentés comme les sacrifiés des années de forte croissance. Wang Ziyao, l’un de ces « enfants laissés à l’arrière », selon l’expression chinoise, tout comme les trois jeunes de moins de 14 ans suspectés de lui avoir donné la mort, était élevé par ses grands-parents dans un village du Hebei, à 440 kilomètres au sud de Pékin. Le 10 mars, un dimanche, autour de 13 heures, l’adolescent les avertit qu’il part jouer avec des copains. Sans nouvelles en fin d’après-midi, son grand-père essaye de le joindre, mais son téléphone ne répond pas, or, il se souvient de l’avoir vu le charger avant de partir. La famille se met à sa recherche. Elle apprend par l’école qu’il était souvent avec ces trois garçons, mais, interrogés, ceux-ci nient d’abord savoir où se trouve Wang Ziyao. Harcèlement Ce n’est qu’après exploitation des caméras de surveillance du village que l’implication des trois jeunes fut établie, tandis que le compte WeChat, le réseau social chinois, de la victime révélait qu’il leur avait versé l’équivalent de 25 euros. Le corps du garçon a finalement été retrouvé le lendemain dans un trou peu profond creusé dans une serre abandonnée au milieu des champs de blé, le visage abîmé, probablement par des coups de pelle. L’avocat de la famille, Zang Fanqing, a expliqué qu’il était harcelé de longue date. La dépouille a été emportée par la police locale, puis la famille s’est plainte pendant plusieurs jours de l’absence d’autopsie. Celle-ci a finalement été réalisée dans la nuit du 17 au 18 mars, quelques heures après la diffusion d’une vidéo en temps réel suivie par des milliers de personnes – mais interrompue en direct –, au cours de laquelle l’avocat de la famille racontait le refus de la police de lui laisser voir le corps. L’affaire, qui a un énorme retentissement sur les réseaux sociaux et dans la presse chinoise, ouvre deux sujets distincts. L’un touche à la responsabilité pénale des mineurs. Les enfants de plus de 12 ans et de moins de 14 ans ne peuvent être poursuivis au pénal qu’après accord du bureau central du procureur et ils ne peuvent pas être condamnés à la peine de mort. Sur les réseaux sociaux, beaucoup, probablement sous l’émotion due à l’affaire, exigent des peines exemplaires pour les jeunes suspects. « Fragilité psychologique » Il vous reste 62.39% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link

You may also like