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En Corée du Nord, les mesures anti-Covid ont affamé la population, estime Human Rights Watch dans un rapport

by News7
En Corée du Nord, les mesures anti-Covid ont affamé la population, estime Human Rights Watch dans un rapport



Un message diffusé sur grand écran exhorte les citoyens nord-coréens à rester sur leurs gardes contre le coronavirus, à Pyongyang, le 23 mai 2022. KYODO VIA AP Des frontières gardées plus étroitement que jamais, les échanges avec la Chine à l’arrêt, et, malgré ces mesures draconiennes, une épidémie de Covid-19 hors de contrôle : la Corée du Nord a subi trois années particulièrement difficiles dont elle se remet encore péniblement, décrit l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch dans un rapport. Sur la base de 147 témoignages, d’informations communiquées dans les médias d’Etat nord-coréens et d’analyse d’images satellites, l’organisation de défense des droits humains dresse le portrait d’une société étouffée par les contrôles. La fermeture presque totale des frontières entre 2020 et début 2022 a empêché les défections et a mis fin aux échanges légaux, mais surtout aux trafics illégaux qui permettent à nombre de Nord-Coréens de s’assurer un revenu supplémentaire. « Un Etat encore plus répressif et isolé » « La volonté persistante du gouvernement de contrôler sa population, les réponses excessives et prolongées à la pandémie de Covid-19 et les capacités accrues en matière d’armes nucléaires, combinées aux pressions externes croissantes des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies ont transformé la Corée du Nord – qui est déjà une prison à l’échelle du pays – en un Etat encore plus répressif et isolé », estime le rapport intitulé « A Sense of Fear Stronger Than a Bullet » (« un sentiment de terreur plus fort qu’une balle »). Il lève en partie le voile sur une situation d’autant plus mal connue que les rares diplomates et employés d’ONG étrangers ont quitté le pays pendant la pandémie de Covid-19. Dès janvier 2020, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a été l’un des premiers pays à fermer ses frontières, quelques semaines seulement après l’apparition du virus à Wuhan, dans le centre de la Chine. Une mesure appliquée à l’extrême, puisque les gardes-frontières avaient reçu l’ordre de « tirer à vue » sur les humains ou les animaux qui tenteraient de franchir la frontière chinoise, dans un sens comme dans l’autre. Le nombre de personne ayant fait défection a chuté de 1 047 en 2019 à 63 en 2021, et 196 en 2023. Au moins seize personnes ont été abattues par des gardes depuis 2020, selon le rapport qui cite divers articles de presse. Pour sécuriser la frontière, des centaines de kilomètres de clôtures barbelées ont été ajoutées, souvent sur plusieurs lignes en parallèle, et les forces spéciales ont été postées sur place. La présence de ces nouveaux soldats a aussi empêché les trafics des officiers habituellement en poste. Dans le même temps, les peines pour ce genre d’activités ont été renforcées : en août 2020, la RPDC a adopté une loi d’urgence sur les quarantaines, qui punit à la fois les auteurs d’infractions et les responsables qui n’auraient pas fait appliquer ces règles. Les sanctions vont jusqu’aux travaux forcés à perpétuité et à l’exécution capitale. Un climat de terreur renforcé par d’autres lois, adoptées depuis 2020, pour réprimer la diffusion « d’idéologie et de culture antisocialiste », le fait de « copier les cultures étrangères » ou d’utiliser des termes d’argot sud-coréen. Il vous reste 45.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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