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La détention du militant écologiste Paul Watson prolongée jusqu’au 5 septembre par un tribunal groenlandais

by News7
La détention du militant écologiste Paul Watson prolongée jusqu’au 5 septembre par un tribunal groenlandais



Rassemblement des soutiens de Paul Watson, le 11 août à Paris. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Le tribunal groenlandais de Nuuk a ordonné, jeudi 15 août, le maintien en détention jusqu’au 5 septembre du militant écologiste américano-canadien Paul Watson, dont le Japon demande l’extradition dans une affaire liée à son combat pour la défense des baleines. « Cela accroît la pression sur le Japon pour ses activités illégales de chasse à la baleine », a réagi M. Watson à la sortie du tribunal de Nuuk avant de monter dans une camionnette de la police. Selon la police, qui a annoncé cette décision dans un communiqué, ce maintien en détention s’explique par le fait « de garantir » la présence de M. Watson « au moment de la décision d’extradition », dont la date n’a pas été rendue publique. Le militant de 73 ans a fait appel, a fait savoir la police. Le Japon a demandé son extradition le 31 juillet auprès du ministère de la justice danois. Dans un mail envoyé à l’Agence France-Presse jeudi, le ministre Peter Hummelgaard a assuré que « l’examen » de celle-ci était « actuellement en cours ». Fondateur de Sea Shepherd et de la fondation en faveur des océans qui porte son nom, Paul Watson, qui vit en France depuis plus d’un an, a été appréhendé le 21 juillet sur son navire, le John Paul DeJoria, alors qu’il venait d’accoster à Nuuk, la capitale du territoire autonome danois. Le bateau venait se ravitailler en carburant en vue « d’intercepter » le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, selon la fondation du capitaine Paul Watson (CPWF). Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pourquoi le militant écologiste Paul Watson a été arrêté au Groenland Ajouter à vos sélections L’arrestation s’est faite sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd. Pour ses conseils, le mandat d’arrêt repose sur des données fallacieuses, ce qu’ils voulaient démontrer pendant l’audience en présentant des extraits de vidéos des événements concernés. « La cour a refusé de regarder les preuves vidéos de la série Whales Wars [Justicier des mers, qui suivait les activités de Sea Shepherd] qui montrent que les Japonais ont fabriqué des preuves, car ça ne les intéresse pas », a déploré auprès de l’Agence France-Presse la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali. « A la fin de l’audience, Paul a dit que ses deux petits garçons avaient plus besoin de lui que le Japon n’a besoin de sa vengeance », a-t-elle expliqué. Le militant s’est exprimé en anglais mais n’a pas eu le droit à un interprète, a relevé Mme Essemlali. « On trouve ça absolument scandaleux. Ce n’est pas du tout normal, on ne comprenait rien », a-t-elle dit. « Présomption de culpabilité » Dès 2010, un Néo-Zélandais, Peter Bethune, avait été condamné dans cette affaire à deux ans de prison avec sursis. Tout comme l’avait été M. Bethune, Paul Watson est accusé d’avoir blessé au visage un marin japonais en jetant une bombe puante – de l’acide butyrique – pour entraver le travail des baleiniers. Or, l’avocate de M. Watson, Julie Stage, affirme disposer « d’une vidéo qui prouve que le membre d’équipage qui, selon les autorités japonaises, a été blessé, n’était même pas présent lorsque la bombe puante a été lancée » à bord, s’appuyant sur les épisodes de la série documentaire Justiciers des mers sur les actions de Sea Shepherd. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Protection des baleines : « Les Nations unies doivent intervenir auprès du Japon afin d’obtenir la libération de Paul Watson » Ajouter à vos sélections Pour la défense, « ces vidéos montrent que le Japon invente des faits pour obtenir l’extradition et la condamnation » de M. Watson, a souligné Mme Stage, dénonçant un nouveau gage de la faillibilité du système judiciaire nippon. Cette affaire « est une question de vengeance de la part du système juridique japonais et des autorités japonaises », a estimé un autre avocat de M. Watson, François Zimeray. Ce spécialiste des droits humains affirme qu’au « Japon, il existe une présomption de culpabilité ». « Les procureurs sont fiers d’annoncer qu’ils ont un taux de condamnation de 99,6 % », a-t-il déploré. Newsletter « Chaleur humaine » Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet S’inscrire L’arrestation et la détention du militant écologiste ont donné lieu à une vaste mobilisation à travers le monde. Une pétition demandant sa libération rassemble jusqu’à présent plus de 62 000 signatures. Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu



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