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Au Japon, le nouveau baleinier « Kangei Maru » part à la chasse aux cétacés

by News7
Au Japon, le nouveau baleinier « Kangei Maru » part à la chasse aux cétacés



En dépit des protestations internationales, le Japon n’a aucune intention d’arrêter de pêcher les baleines. Pour preuve, le nouveau navire amiral baleinier flambant neuf, Kangei Maru, partira mardi 21 mai pour sa première expédition. Toujours à quai dans le grand port de pêche à la baleine japonais de Shimonoseki (sud-ouest), il prévoit de capturer environ 200 baleines dès cette année.L’archipel nippon est un des derniers pays du monde, avec l’Islande et la Norvège, à continuer cette pêche controversée à des fins commerciales.Une longue traditionLa tradition de la chasse à la baleine, qui date du XIIe siècle au Japon, reste fortement ancrée. Une partie de la population se souvient que l’animal était la seule source importante de protéines durant la disette d’après-guerre. Le pays, qui possède une puissante industrie de la pêche, en fait aussi une question de principe. Le Japon a quitté en 2019 la Commission baleinière internationale (CBI) qui imposait un moratoire sur la pêche commerciale aux cétacés depuis trois décennies.Mais le pays n’a jamais réellement abandonné la chasse à la baleine, même pendant cette période. Le Japon exploitait une faille du dispositif de la CBI autorisant des missions au nom de la recherche scientifique, ce qui lui valait de nombreuses critiques. « Nous estimons que les baleines sont des ressources marines comme les poissons et qu’elles sont utilisables sur la base de critères scientifiques », expliquait en 2019 un responsable du ministère de l’agriculture, des forêts et de la pêche pour justifier la reprise de la chasse à la baleine. « Nous déterminerons des quotas en sorte de ne pas nuire aux espèces », avait-il précisé.Pêche dans la Zone économique exclusiveCette année, le Kangei Maru, imposant bateau, à la fois usine et cargo mesurant plus de 100 mètres de long, va partir chasser pendant plusieurs mois le long des côtes nord-est du Japon, se limitant désormais à la vaste Zone économique exclusive (ZEE) maritime, au lieu de chasser dans l’Antarctique ou plus loin dans le Pacifique.De fait, la consommation de viande de baleine est en fort déclin dans l’archipel (entre 1 000 et 2 000 tonnes consommées par an contre 200 000 tonnes dans les années 1960).« Je n’en mangerai jamais ! »Dans les supermarchés de Tokyo la viande de baleine se fait rare. En province, en revanche, les rayons frais de poissons proposent toujours des barquettes de viande de baleine plutôt bon marché. Reste que les jeunes générations, sensibles à la préservation de la biodiversité, affichent une mine quelque peu dégoûtée lorsqu’on leur demande s’ils consomment de la baleine. Un peu comme les jeunes sud-coréens qui refusent de manger du chien. Sur les côtes sud de l’île d’Ogasawara dans le Pacifique, à 1 000 kilomètres au sud de Tokyo, Migumi, 25 ans, guette avec ses jumelles le passage de ces cétacés. « Je les trouve belles et impressionnantes », confie-t-elle. « Mes grands-parents en servaient souvent mais je n’en ai jamais mangé et je n’en mangerai jamais ! »Ça n’empêche pas Kyodo Senpaku, l’entreprise exploitante du Kangei Maru, de tenter de raviver les ventes. Elle a par exemple commencé en 2023 à installer des distributeurs automatiques de viande de baleine au Japon, et veut collaborer avec des influenceurs étrangers pour en faire la promotion auprès des visiteurs du pays. Pas sûr que la viande de baleine puisse rivaliser avec les sushis de thon ou de saumon.



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