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Les Philippines galvanisées par l’« agression » chinoise

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Les Philippines galvanisées par l’« agression » chinoise



Les gardes-côtes philippins pilotent un drone pour éviter les navires de la milice chinoise qui naviguent à proximité des troupes stationnées sur l’atoll Second Thomas, dans la mer de Chine méridionale, lors d’une mission de réapprovisionnement, le 5 mars 2024. EZRA ACAYAN / GETTY IMAGES VIA AFP L’ex-président philippin Rodrigo Duterte (2016-2022) a-t-il passé un gentlemen’s agreement avec son homologue chinois, promettant de ne pas réparer ni consolider l’épave du Sierra Madre, un navire de guerre philippin échoué sur des hauts-fonds dans l’archipel des Spratleys, en mer de Chine du Sud, depuis 1999 pour y maintenir une garnison philippine ? Cette révélation, en partie confirmée fin mars par l’ancien porte-parole de M. Duterte, Harry Roque, expliquerait pourquoi les gardes-côtes chinois ont redoublé d’agressivité, ces dernières semaines, face aux missions de ravitaillement du Sierra Madre. Celles-ci sont organisées chaque mois par un petit navire civil accompagné par les gardes-côtes philippins. Pris en chasse, celui-ci a été bombardé à deux reprises, les 5 et 23 mars, par les canons à eau des gardes-côtes chinois, brisant le pare-brise de leur bateau et faisant plusieurs blessés. Les gardes-côtes philippins n’interviennent pas contre les navires chinois mais s’efforcent de médiatiser autant que possible ce qu’ils dénoncent comme des « agressions chinoises ». Wang Wenbin, le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, a confirmé, le 1er avril, selon le quotidien chinois Global Times, que « la vérité au sujet de [l’atoll Second Thomas] est que les Philippines sont revenues sur leurs paroles. Elles ont fait une promesse ferme de remorquer leur navire de guerre illégalement échoué, mais vingt-cinq ans plus tard, le navire philippin est toujours là ». Les allégations chinoises de promesses au long cours, déjà réfutées en mars par le département des affaires étrangères philippin, interviennent à une dizaine de jours de la rencontre, prévue le 11 avril à Washington, entre le président philippin, Ferdinand Marcos Junior, le premier ministre japonais, Fumio Kishida, et le président américain, Joe Biden. Des « attaques illégales » Ce sommet tripartite, le premier du genre, est un signal fort à l’intention de la Chine et de ses revendications irrédentistes, dans les deux parties éminemment stratégiques du Pacifique qui entourent Taïwan, la mer de Chine du Sud et la mer de Chine de l’Est, dont elle veut chasser les Américains. Le gouvernement du président philippin a, de son côté, rétorqué en substance qu’aucun accord oral émanant d’un gouvernement précédent et dont il n’y a pas de trace ne saurait avoir d’effet contraignant. M. Duterte, élu en 2016, avait été l’artisan d’un « pivot » avec Pékin à la suite des tensions des années 2012-2015, qui avait vu la Chine faire un coup de force sur l’atoll de Scarborough, pourtant situé dans la zone économique exclusive des Philippines, et aménager sept autres atolls de l’archipel des Spratleys sous drapeau chinois en bases militaires. Il vous reste 58.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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