Lors d’une réunion de l’autorité de régulation des communications en Corée du Sud, mercredi 28 août. YONHAP NEWS AGENCY / VIA REUTERS La messagerie Telegram a supprimé certains contenus pornographiques en réponse à une requête de l’autorité de régulation des médias sud-coréenne, a rapporté, mardi 3 septembre, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. A la fin d’août, le média sud-coréen Hankyoreh avait affirmé que des étudiants administraient un groupe de discussion Telegram dans lequel circulaient des deepfakes pornographiques de leurs camarades féminines, une affaire qui a fait scandale. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Corée du Sud, la jeunesse victime et bourreau des deepfakes pornographiques Ajouter à vos sélections La police sud-coréenne a annoncé lundi avoir ouvert une enquête contre Telegram, qu’elle accuse d’« encourager » la diffusion de tels contenus pornographiques truqués, utilisant notamment des images de mineurs. Les deepfakes pornographiques sont des montages générés à l’aide de l’intelligence artificielle, dans lesquels des visages d’individus sont plaqués sur des photos ou des vidéos sexuelles. « Telegram a également présenté ses excuses » A la suite d’une requête de l’autorité de régulation, la Commission coréenne des normes de communication (KCSC – le sigle en anglais), l’application Telegram lui a annoncé avoir supprimé 25 contenus – sur plusieurs milliers – présentant un caractère d’exploitation sexuelle, a rapporté mardi l’agence Yonhap. « Telegram a également présenté ses excuses pour avoir mal communiqué sur la question et a fourni une adresse mail spécifique pour de futures communications avec le régulateur des médias », a ajouté Yonhap, en citant la KCSC. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Arrestation de Pavel Durov en France : le récit d’une semaine retentissante Ajouter à vos sélections La criminalité en ligne est très répandue en Corée du Sud, selon des militants, qui évoquent notamment l’exploitation de caméras-espions et la publication de contenu pornographique privé partagé sans consentement à des fins de vengeance. Après l’annonce d’une enquête de police en Corée du Sud, la messagerie Telegram avait assuré lundi à l’Agence France-Presse qu’elle « surveillait activement sur sa plate-forme les contenus nocifs, parmi lesquels la pornographie illégale ». L’enquête ouverte par la police de Séoul survient après l’arrestation, le 28 août en France, du patron de Telegram, Pavel Durov. Après quatre jours de garde à vue, le milliardaire a été libéré, mais il est astreint à un contrôle judiciaire lourd, comprenant une interdiction de quitter le territoire français. Selon le parquet de Paris, il est notamment mis en examen pour « refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi » et complicité de délits et de crimes organisés par le biais de la plate-forme. Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu
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Telegram supprime des contenus pornographiques en Corée du Sud à la suite d’une requête des autorités
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