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dans la tête d’un « Asiate »

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dans la tête d’un « Asiate »



Livre. Premier correspondant du Monde en Asie du Sud-Est, à partir de 1968, Jean-Claude Pomonti a continué d’y vivre après sa retraite, en 2005, à Bangkok. Soit cinquante ans d’observation et de pratique d’une région qui, du Vietnam à l’Indonésie en passant par les Philippines et le Cambodge, s’est profondément transformée. Champ de bataille de la guerre froide, la dizaine de pays qui la compose a accédé à des taux de croissance à faire pâlir d’envie le reste du monde. Lire aussi (2014) : Article réservé à nos abonnés Le jour où… « Le Monde » salue l’arrivée des Khmers rouges Ajouter à vos sélections Son dernier ouvrage, Ma part de rêve (Les Indes savantes, 2023), est une balade faite de souvenirs et de réflexions dans l’histoire et la géographie de plusieurs de ces pays, dont il livre quelques clés de compréhension précieuses : le Cambodge saigné par le génocide khmer rouge s’est réinventé en entreprise familiale, celle du clan Hun Sen, sous la protection intéressée du géant chinois. Les Philippines ont perpétué comme une malédiction la mainmise des grandes familles, au premier rang desquelles les Marcos, sur l’économie et la politique. Et l’Indonésie, où Prabowo Subianto, l’ex-gendre du dictateur Suharto (1965-1998), vient d’être élu président, croit pouvoir entrer dans la modernité démocratique en faisant abstraction du massacre de 1,5 million de pseudo-communistes en 1965. La vie sauve Aucun destin de nation n’aura toutefois davantage accaparé Jean-Claude Pomonti que celui du Vietnam, qu’il découvre en 1965 – il fait son service militaire comme coopérant à Da Nang – et qu’il couvre à partir de 1968, juste après son entrée au Monde, quand l’offensive du Têt, cette année-là, place le conflit entre le Vietnam du Sud, appuyé par les Etats-Unis, et la République démocratique du Vietnam, soutenue par les Soviétiques au nord du 17e parallèle, au cœur de l’actualité mondiale. A Saïgon, la capitale du Sud, où les Américains ont donné leur feu vert au renversement, en 1963, de l’autoritaire Ngo Dinh Diem par des généraux, les journalistes étrangers assistent à un irrévocable enlisement – la répression des Vietcongs (les insurgés communistes du Sud) et les bombardements du Nord-Vietnam s’avérant incapables de renverser le cours de la guerre. Lire aussi (2010) | Article réservé à nos abonnés Hanoï, rêve millénaire Ajouter à vos sélections En 1973, Jean-Claude Pomonti se rend en reportage dans une zone du Sud tenue par des Vietcongs – grâce au tuyau opportun d’un journaliste sud-vietnamien, Pham Xuân An. Ce dernier, qui a étudié le journalisme aux Etats-Unis et est le fixeur à Saïgon de l’hebdomadaire américain Time, est en réalité un agent double : il a ses entrées auprès de la CIA et de son équivalent sud-vietnamien, mais il agit pour le compte des services de renseignement du Nord. Pomonti retrouvera sa trace quand il revient dans le Vietnam réunifié et communiste à la fin des années 1980 – il a été expulsé en 1974. L’espion An, devenu général et retraité, lui apprend qu’il lui avait sauvé la vie, ayant déconseillé aux services de sécurité sud-vietnamiens de lancer une grenade dans une casemate où il rencontrait un cadre vietcong. Il vous reste 4.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



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